Les participants à la table ronde sur la problématique de la présence du grand cheptel de vaches, en transhumance d’affaires dans les provinces du Kwilu et du Kwango, ont recommandé au gouvernement central et aux notabilités de ces provinces de racheter ces bovins non encore écoulés, installés sur le site de Bukangalonzo, en guise de voie de solution au conflit entre les bouviers et les populations locales.

Cette table ronde s’est tenue vendredi 16 mars 2018 au Palais du peuple sous la direction du président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku Ndjalandjoko, qui a pris l’initiative d’éclairer la lanterne sur les prétendus vaches à problème dans les provinces ci-dessus citées et de proposer des solutions idoines, après une mission parlementaire d’information effectuée sur les lieux.

A l’issue des échanges, les participants ont constaté qu’aucune arme n’a été trouvée sur les éleveurs venus du Sud-Kivu et du Tanganyika et que la viande de ces bêtes n’est pas empoisonnée, enregistrant, par ailleurs, quelques cas de destruction imputable aux troupeaux venus de l’Est de la RDC, bien qu’aucune communauté n’a fait montre de xénophobie.

Parmi les recommandations formulées figurent, notamment, l’indemnisation par le gouvernement des propriétaires des champs et cultures ravagés par les vaches ainsi que la création des mécanismes de collaboration entre les éleveurs de l’Est et ceux des provinces du Kwango et du Kwilu.

En outre, il a été attesté que le déplacement massif des vaches fasse désormais l’objet d’une réglementation, d’une information, d’un bon encadrement par les services étatiques et que tout déplacement des vaches sur une longue distance fasse l’objet d’une gestion administrative.

Les élus locaux, les leaders et autres notabilités sont invités, à cet effet, à communiquer sur les pistes de solution trouvées. Un comité de suivi de l’exécution de ces recommandations devra être mis en place incessamment.

Ont pris part à cette rencontre, d’un côté les députés nationaux et sénateurs élus du Kwilku et du Kwango, les ministres concernés, les gouverneurs des deux provinces, les notables et les chefs coutumiers, et de l’autre, les députés nationaux du Sud-Kivu, le comité des éleveurs et les notables de cette entité. Tous étaient réunis autour des membres du bureau de l’Assemblée nationale dont le président, le premier vice-président, le rapporteur et son adjoint.

Aucun plan caché derrière la transhumance des vaches

Auparavant, les notables et les éleveurs du Sud-Kivu ont indiqué, dans leur note d’information, qu’ « aucun plan n’est caché derrière cette transhumance. Il s’agit d’un commerce normal et simple entre l’Est et l’Ouest… surtout que Kinshasa est un marché important à desservir ».

Ils ont retracé le parcours du cheptel en provenance d’Uvira et de Kalemie, signalant que les deux équipes ont fait jonction à Kabalo et ont reçu au départ les documents de transhumance délivrés par les services vétérinaires et que les autorités militaires des FARDC les ont sécurisés dans les zones infestées par des bandits et des groupuscules armés, soulignant qu’à chaque traversée d’un territoire, les documents de voyage étaient visés par l’autorité du territoire.

Les éleveurs ont affirmé qu’à l’heure actuelle, les troupeaux sont à Mongata et Bukangalonzo, dans le Kwilu et à Lunza dans le Kwango, précisant que les bêtes occupent provisoirement des étendues vierges négociées et obtenues sur base des arrangements temporels avec leurs propriétaires.

ACP / MCN

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