Ce mal, dont l’identité, la nature et l’instigateur ont clairement et unanimement été décelés par tous les Congolais, et qui écume la paix à l’Est de la RDC, notamment au Nord-Kivu, s’appelle le Rwanda. Avec l’Ouganda, le pays de Kagame forme ce duo des pays frontaliers qui pose « des problèmes de sécurité, d’immigration et de pillages des ressources » à la RDC.

Ce mal, qui dure voilà bientôt 3 décennies, est le plus meurtrier depuis la deuxième Guerre mondiale. Ça urge de le résoudre. Adolphe Muzito, ancien Premier ministre de la RDC, a trouvé le remède: l’érection d’un mur de séparation.

« Suite à la perméabilité des frontières, particulièrement la frontière avec le Rwanda, il est urgent de renforcer la sécurité de cet espace en érigeant un mur, tout en prenant le soin de laisser des points de passage comme à Kasumbalesa, à la frontière Zambienne ou au Beach Ngobila avec le Congo-Brazzaville », suggère le leader du Nouvel élan dans sa 28ème Tribune, parue hier vendredi 17 juin 2022.

Et de préciser: « la construction de ce mur de séparation n’est pas synonyme de rupture des relations diplomatiques qui est un problème à part, ni d’échanges commerciaux avec le Rwanda. C’est dans l’ultime souci de sécuriser nos territoires respectifs ».

La transcendance patriotique de Muzito

Voici qu’une fois de plus, Adolphe Muzito a mis à contribution sa force grise en concoctant une résolution non-violente à la crise qui empoisonne les relations entre Kinshasa et Kigali. Contrairement à certains leaders politiques, qui multiplient des déclarations sans faire des propositions ou qui observent un silence ambiguë, le Fils politique de Gizenga, réputé érudit, a, comme souvent dans le passé, su transcender toute considération politico-politicienne pour l’intérêt suprême de la Nation. Et ce, en suggérant d’ériger un mur de séparation dont « les avantages sont incalculables » pour la RDC.

Ces avantages, selon Muzito, s’expriment « en termes d’épargne en vies humaines; des recettes financières grâce à la lutte contre la contrebande; de protection de nos espaces fonciers, miniers et forestiers,… occupés illégalement par les envahisseurs; de protection de nos richesses minières exploitées illégalement par des groupes armés ».

Les raisons évidentes d’un mur de séparation

Grâce à ces derniers, à en croire cet ancien Premier ministre, le Rwanda et l’Ouganda produisent pas moins de 25 tonnes d’or chaque an. « Cette quantité d’or représente par an une perte de 1,500 milliards de dollars US pour la République. Ceci n’est qu’un exemple parmi tant d’autres », détaille-t-il, non sans évoquer les « 4 raisons évidentes » pour lesquelles il est « urgent » d’ériger ce mur de séparation.

Il s’agit de :

  • pacifier civilement sa population pour sauver des vies humaines en rendant sa frontière peu poreuse ;
  • stopper le pillage des ressources naturelles et l’occupation illégale de ses terres ;
  • priver aux multitudes des groupes rebelles des bases arrières grâce au contrôle de ses frontières. En d’autres termes, leurs priver des sources d’approvisionnement;
  • empêcher les immigrations illégales.

Économiste chevronné, Adolphe Muzito n’a pas omis l’aspect financier dans sa proposition. Sur base des calculs détaillés dans la tribune, il a estimé le coût estimatif d’érection d’1Km de mur revient à 2.334.000$. Ainsi, pour construire un mur de séparation sur les 217Km de frontière entre la RDC et le Rwanda, il faudra débourser 506.478.000 $.

« Pour tenir compte des difficultés budgétaires, le Gouvernement élu devra construire, dans une première phase, la partie la plus fragile et la plus poreuse de la frontière (70 Km) au lieu de tous les 217 Km, qui nous sépare du Rwanda en excluant les 87 Km du Lac Kivu et les 60 Km de la partie montagneuse », conseille le fils politique d’Antoine Gizenga.

Laurent OMBA
Opinion-Info

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