La force militaire sous-régionale ne passera pas. La coalition Lamuka accuse Félix Tshisekedi d’avoir légalisé l’occupation du Congo, normalisé l’agression et posé le premier pas pour sa balkanisation.

Les réactions de protestation s’amoncellent depuis la publication du communiqué final sanctionnant le conclave des chefs d’État de la RDC, du Rwanda, du Burundi, de l’Ouganda, du Sud-Soudan, du Kenya et de la Tanzanie à Nairobi. Lamuka condamne totalement les conclusions de ce sommet et rejette catégoriquement le déploiement de la force sous-régionale annoncée : « La coalition Lamuka condamne et rejette avec fracas, la décision prise par Monsieur Félix Tshilombo et les chefs d’État des pays de l’Est en conclave à Nairobi, laquelle consiste à déployer une force militaire sous-régionale autant hétéroclite qu’hypocrite en remplacement des FARDC dans les provinces meurtries de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu », a déclaré mercredi matin Prince Epenge, haut cadre de cette coalition de l’opposition congolaise dirigée par Martin Fayulu Madidi.

Tshisekedi accusé de haute trahison

La coalition Lamuka qualifie de haute trahison le fait pour le président Félix Tshisekedi d’avoir pris part à cette rencontre taillée contre la RDC. Prince Epenge qualifie de complot le fameux conclave et condamne radicalement l’acte de signature posé par Félix Tshisekedi sur le texte consacrant la mise en place de cette force militaire « composée essentiellement des pays qui soit, avaient agressé le Congo hier, soit, l’agressent aujourd’hui ». Une « force militaire aux contours flous et aux intentions indéchiffrables », a encore dénoncé avec rage celui qu’on appelle « l’homme du peuple, Prince Epenge ».

Une force des pays agresseurs n’est pas la bienvenue en RDC

La coalition Lamuka ne s’explique nullement que cette force censée venir traquer les groupes armés, dont le M23, soit composée des forces en provenance des mêmes États accusés d’envahir la République démocratique du Congo. « La coalition Lamuka juge de pire le fait même que l’armée du pays agresseur actuellement, le Rwanda, fasse partie de cette coalition des armées sous-régionales. Il n’y a pas pire », s’exclame Prince Epenge qui s’étonne aussi lourdement du fait qu’en ce moment où « le peuple est mobilisé comme un seul homme derrière son armée pour l’amener à gagner la guerre et l’armée est en train de gagner la guerre, que M. Félix Tshilombo ait cédé aux pressions de ses parrains et accepte qu’une force militaire des pays essentiellement agresseurs vienne remplacer les FARDC ».

Lamuka appelle le peuple à rejeter les conclusions de Nairobi

La coalition Lamuka appelle ainsi le peuple congolais à « se mobiliser et à rejeter le déploiement d’une telle force militaire ». La plateforme de Martin Fayulu pense que « par sa signature à Nairobi, M. Félix Tshilombo a légalisé l’occupation du Congo, a normalisé l’agression et venait de poser le premier pas pour sa balkanisation », a tempêté Prince Epenge, interrogé par Top Congo FM.

Préférence de l’Angola, soutien renouvelé aux FARDC et à la Monusco

Par contre, la coalition Lamuka pense que « si nécessité il y a d’appuyer les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), c’est probablement vers l’Angola qu’il faut se tourner », suggère très patriotiquement Prince Epenge, l’un des grands soldats de Martin Fayulu Madidi. Ou alors, soutient-il, il conviendrait de renforcer la Mission d’observation des Nations unies au Congo (Monusco) car, elle au moins, est composée de plus de 170 pays « plutôt que de s’abandonner entre les griffes du loup qui est déjà dans notre bergerie ».

Kokolo Jean
Ouragan

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