Le collectif d’avocats de l’ex officier John Tshibangu a indiqué dans un point de presse animé à Paris jeudi que leur client est victime de son refus d’étendre la rébellion du M23 au Kasaï sur ordre de Kinshasa.

C‘est cette raison qui l’avait poussé à faire défection avec plusieurs autres officiers de l’armée Congolaise note le communiqué de presse publié à la fin de la conférence.

« Il convient de rappeler que ce dernier et de nombreux de ses hommes avaient fait défection des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), le 16 aout 2012, car ils refusaient d’exécuter des ordres illégaux consistant à tirer sur des populations civiles désarmées du Kasaï, à accepter l’augmentation incessante du nombre d’officiers rwandophones au sein des FARDC ainsi qu’à vouloir organiser, sur instruction de Kinshasa, des relations secrètes avec le mouvement rebelle M23, manipulé par le Rwanda » expliquent les avocats.

Dénonçant les conditions dans lesquelles l’ex commandant des Forces Armées de la RDC avait été extradé et dans lesquelles il est détenu, le collectif des avocats estime que cette procédure viole les conditions du droit international de l’extradition tout en dénonçant ce qu’il qualifie de détention illicite dans un cachot de l’État-Major du Renseignement Militaire (E.M.R.M.) du service de la Détection Militaire des Activités Anti-Patrie (D.E.M.I.A.P.).

S’appuyant sur des faits, les avocats de John Tshibangu trouve en ce traitement exceptionnel, un châtiment de John Tshibangu pour le refus d’exécution de la mission lui assignée au Kasaï. « Depuis son transfert illégal, contraire aux règles du Droit international de l’extradition, intervenu le 5 février 2018 depuis Dar-Es-Salaam en Tanzanie, le colonel John Tshibangu a été l’objet d’un point presse mensonger organisé à Kinshasa par l’actuel ministre de la justice qui a promis l’organisation d’un procès
équitable, or, jusqu’à ce jour, ses avocats n’ont pas le droit de le rencontrer, ni sa famille« , écrit le document.

Le collectif d’avocats précise que seuls la Croix-Rouge et le Bureau des droits humains de la MONUSCO (Nations Unies), ont pu eu accès le 19 avril 2018 au lieu où est détenu John Tshibangu. « Ils ont constaté qu’il souffrait de troubles oculaires et qu’il n’avait pas non plus accès à un médecin » explique le communiqué.

« Dans ces conditions, il apparait que le colonel John Tshibangu est un témoin gênant des pratiques de violations des droits humains, exercées par le régime Kabila au détriment des populations congolaises, en complicité avec le régime Kagame du Rwanda » conclut le communiqué signé par Norbert Tricaud, un de membres du collectif.

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