Tshisekedi a négocié avec Kabila fils avant la proclamation des résultats définitifs de la présidentielle de 2018, révèle Corneille Nangaa dans une déclaration politique. L’ex-président de la CENI qui dit être l’un des co-rédacteurs de ce deal, affirme que le compromis a été d’ailleurs certifié et validé par trois chefs d’État africains. “Accord pour la stabilité de la RDC”, tel est le nom de l’alliance entre l’actuel président de la République et son prédécesseur que Nangaa enjoint la publication.

“Mensonges d’État”, a répliqué sévèrement le chef de file de l’ADCP aux récents propos tenus par Félix Tshisekedi à New-York niant l’existence d’un deal secret le liant à Joseph Kabila. D’après l’ancien patron de la Centrale électorale, c’est grâce à cette alliance que le pays avait connu sa première passation des pouvoirs sans effusion de sang.

Quoique œuvre humaine et donc imparfaite, l’accord politique pour la stabilité de la République démocratique du Congo a le mérite historique d’avoir favorisé tant soit peu, la toute première alternance politique[…]Sur pied dudit accord politique, des institutions de la République ont été installées, cas du gouvernement (ordonnance N° 19/056 du 20 mai 2019 portant nomination du Premier ministre Ilunga Ilunkamba; de la composition des bureaux de l’Assemblée nationale et du Sénat, peut-on lire dans sa déclaration publiée samedi 23 septembre sur X (ex-Twitter).
Nangaa reproche à Félix Tshisekedi d’avoir perdu le sang-froid sur une matière aussi sensible face au public venu l’écouter à New-York. Par conséquent, ajoute-t-il, le successeur de JKK a désacralisé la fonction de président de la République et l’a réduit à sa plus simple expression. “Ce qui le discrédite définitivement et le disqualifie pour compétir à l’élection présidentielle”, a-t-il tranché.

– Tshisekedi, la fuite en avant –

A l’approche du 20 décembre, l’exilé politique recommande au commandant suprême d’assumer les effets de ses engagements. “A 90 jours de l’expiration irréversible de son mandat, le président Félix Tshisekedi a fait le choix intentionnel d’une fuite en avant, pensant ainsi tromper l’opinion, en niant l’existence d’un accord politique qu’il a bel et bien, en âme et conscience, conclu avec son prédécesseur, accord dont il sait pertinemment bien que la clause principale le lie. Il ne peut qu’en tirer toutes les conséquences à l’approche de l’échéance du 20 décembre”.

De l’avis de l’expert électoral, le chef de l’État ne peut pas se permettre de falsifier un fait historique majeur, ancré depuis janvier 2019 dans la mémoire collective congolaise. “Il ne saurait non plus se dérober de ses obligations. Il en va de son honneur et de sa dignité, le respect de la parole étant la marque de grands hommes”, lâche-t-il.

Pour Nangaa, Tshisekedi est habitué aux parjures et au reniement. Ainsi, il l’interpelle et le conseille de ne pas se croire continuellement malin après avoir floué ses partenaires de Genève, de Nairobi et de l’Union sacrée.

Patrick Mputu
Ouragan.cd

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