La question des sanctions du trésor américain contre les entreprises de Monsieur Salleh Alli Assy est revenue sur la table du gouvernement durant le Conseil des ministres tenu hier vendredi 06 mars à Kinshasa. Après audition du rapport de la commission gouvernementale qui a travaillé sur les sanctions du trésor américain contre le propriétaire des entreprises Pain victoire, Mino Congo, Inter Aliment et succursale, le Conseil des ministres a remis le dossier entre les mains du ministre de la Justice et garde de sceaux en vue de “donner une injonction au Parquet Général près la cour de Cassation d’ouvrir des enquêtes en charge de Monsieur Saleh Alli Assy, ses associés ainsi que leurs succursales”.
Le gouvernement a également mis sur la table la possibilité de nommer un administrateur indépendant pour ses entreprises en attendant les conclusions de l’enquête. Mais avant d’en arriver là, le gouvernement attend la visite du sous-secrétaire d’Etat américain en charge du trésor en vue “d’échanger sur la question”.
En décembre dernier, Saleh Alli Assy et ses entreprises avait été sanctionné par le trésor américain pour “blanchiment d’argent pour le compte du Hezbollah au Liban.
Selon le trésor américain, les hommes d’affaires, Tony Saab, Nazem Saïd Ahmad et Saleh Assi, auraient transféré des millions de dollars au Hezbollah, à travers le blanchiment d’argent qui passerait par le commerce de diamants et le marché de l’art.
Ainsi, la Banque Centrale du Congo avait écrit à l’Union congolaise des Banques pour que les avoirs de Saleh Assi et de toutes ses entreprises soient gelés, ainsi que le gel de toutes les transactions à partir de ses comptes.
A la suite de cette affaire, les organisations de la société civile associées à la campagne « Le Congo n’est pas à vendre » ont écrit à Félix Tshisekedi pour solliciter des mesures conservatoires contre des entités se trouvant sous sanctions américaines et « ceci afin de limiter le risque de pratiques illicites qui pourraient porter préjudice aux finances publiques du pays ».
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