Au cœur d’une vive polémique depuis la diffusion d’une vidéo montrant son cortège circulant en sens interdit dans les rues de Kinshasa, le ministre Éliezer Ntambwe a finalement réagi. Interpellé par la presse, l’ancien journaliste devenu membre du gouvernement a choisi un ton à la fois froid et défiant.
« Je n’aime pas suivre les réseaux sociaux. Qu’ils nous attendent au boulot ! », a-t-il lancé, balayant d’un revers de main les critiques qui enflamment l’opinion publique depuis plusieurs jours.
Une polémique devenue virale
La vidéo, largement relayée sur Facebook, X (ex-Twitter) et TikTok, a provoqué un tollé. De nombreux Congolais rappellent qu’avant son entrée au gouvernement, Eliezer Ntambwe s’était illustré comme député dans la dénonciation de ce type de pratiques au sein de la classe politique.
Ce revirement perçu comme une contradiction nourrit la polémique et suscite un flot de commentaires accusant le ministre de “double discours”.
Un défi à l’opinion publique ?
Plutôt que d’apaiser la controverse, la réaction du ministre apparaît comme une forme de défi adressée à ses détracteurs. En insistant sur son travail et en minimisant l’impact des réseaux sociaux, il semble vouloir déplacer le débat sur le terrain de l’action gouvernementale, plutôt que sur celui des comportements individuels.
Des réactions toujours partagées
Dans l’opinion, la sortie d’Éliezer Ntambwe divise :
- Pour certains, il a raison de se concentrer sur son rôle au gouvernement et de ne pas céder à la dictature des réseaux sociaux.
- Pour d’autres, son attitude traduit un mépris du contrôle citoyen, pourtant au cœur de ses propres combats lorsqu’il était encore dans l’opposition.
Conclusion : une affaire révélatrice des contradictions politiques
L’“affaire sens unique” dépasse désormais le simple incident de circulation. Elle illustre le décalage entre les promesses d’opposition et la pratique du pouvoir, un phénomène récurrent dans la politique congolaise.
En refusant de s’excuser et en invitant ses critiques à le “juger sur son travail”, Eliezer Ntambwe transforme un faux pas en véritable test politique.














