L’histoire retient qu’en juillet 2019, en dépit de son échec dans la course à la présidence du Sénat, Modeste Bahati Lukwebo avait fait preuve de courage, voire d’intrépidité pour affronter le candidat désigné par sa famille politique d’antan, le FCC de Joseph Kabila. Près de deux ans après, revoici Bahati Lukwebo en position de force. Candidat unique de l’Union sacrée de la nation (USN) de Félix Tshisekedi, l’autorité morale de l’AFDC-A devra, sans faute, remplacer son challenger d’hier, Alexis Thambwe Mwamba, au perchoir du Sénat. Un poste prestigieux et également stratégique, d’autant plus que le président de la Chambre haute du Parlement est censé assumer les fonctions de chef de l‘État par intérim. Cela, en cas de vacance de pouvoir pour indisponibilité liée à plusieurs facteurs, selon l’article 166 de la Constitution. Devant son nouveau destin, le candidat Bahati Lukwebo promet le renouveau : un Sénat fort voué à la cause du peuple.

Ce mardi 2 mars aura lieu au Palais du peuple à Kinshasa le renouvellement du bureau définitif du Sénat. Pour la présidence de cette institution, seule la candidature de Bahati Lukwebo a été enregistrée pour le compte de l’Union sacrée de la nation (USN).

Bahati Lukwebo qui était parmi les candidats auditionnés, lundi 1er mars par les sénateurs, promet de redorer l’image de la Chambre haute du Parlement.

Dans son discours devant ses pairs sénateurs, il a pris en compte les aspirations de la population, les attentes des provinces, des sénateurs, des administratifs et des autres institutions de la République.

Dans la dynamique de l’Union sacrée de la nation telle que voulue par le chef de l’État, Félix Tshisekedi, Bahati Lukwebo estime que le temps est venu pour rompre effectivement avec le passé de manière à ce que le Sénat de la RDC soit de nouveau respecté et qu’il constitue véritablement cette institution prestigieuse qui héberge les sages de la République.

Une nouvelle image du Sénat

Le retour en force de Bahati Lukwebo au détriment de ceux qui l’ont marginalisé hier sous Kabila (sa candidature opposée à celle de Tambwe Mwamba en 2019 perçue comme un affront, mal digéré par le FCC qui n’avait pas lésiné sur les mots pour tirer à boulets rouges sur lui avant de le radier du groupement politique) illustre sa ténacité. Plusieurs fois ministre, et un temps questeur à l’Assemblée nationale lorsque celle-ci était présidée par Kamerhe, Bahati Lukwebo, 65 ans, connaît bien les arcanes de la politique congolaise tout en maîtrisant les enjeux, le jeu et ses acteurs. Il l’a démontré dans sa mission d’informateur en identifiant une majorité confortable au cinquième président de la RDC.

Dans son discours de campagne, Modeste Bahati estime que les réformes institutionnelles prônées par le chef de l’État doivent bénéficier de l’appui de toute la population, de toutes les forces politiques, toutes tendances confondues, et cela nécessite de la part de la Chambre haute du Parlement, une nouvelle image, une nouvelle politique de nature à concrétiser cet objectif sous un prisme législatif approprié.

Dans cette optique, le candidat président du Sénat est d’avis que cette Chambre doit être en mesure de concilier à la fois les exigences de développement des provinces et aussi les exigences du développement de l’Etat dans son ensemble.

« Le peuple dont nous sommes les représentants et l’émanation, a clairement exprimé sa volonté de rupture avec la gouvernance du passé. Ceci doit nous interpeler en tant qu’élus en vue de nous mettre à l’écoute des cris de ce même peuple qui n’aspire qu’à son mieux-être. Notre institution, le Sénat, dispose à cet effet des moyens légaux nécessaires pour y parvenir », a-t-il déclaré.

Pitshou Mulumba
Le Potentiel

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