Par où commencer ? A qui attribuer la responsabilité d’un tel ou un tel autre décaissement ? Quel Ministre avait la mission d’accomplir quelles tâches dans l’ensemble du projet Bukanga Lonzo? Comment justifier le paiement de la dette intérieure dont les soubassements remontent, parfois, à plus de dix ans ? Après tout, comment se tirer de ses ennuis judiciaires, en présentant ses moyens de défense, sans pour autant y laisser sa peau ? Telles sont des questions que se posent la plupart de ses proches, depuis qu’un nouveau réquisitoire du Procureur près la Constitutionnelle contre Matata Ponyo Mapon a été déposé, le 21 juin dernier, sur la table de Modeste Bahati Lukwebo, le Président du Sénat.

Rendez-vous lundi prochain

Même s’il est difficile en ce moment de se mettre à sa place, Augustin Ponyo, répondant à une lettre n°233/Cab/PDT/Sénat/MBL/HFM/ebd/2021 du 28 juin dernier de Bahati, promet, par contre, d’éventrer le boa devant le Bureau du Sénat. Il l’a si bien dit dans une lettre interceptée sur la toile hier, dans la soirée. Il parle d’accusations graves contre lesquelles, il aurait souhaité avoir quelques jours de préparation avant d’y répondre.

Si tout va bien, selon l’esprit de cette lettre-là, c’est en principe lundi prochain, le 5 juillet 2021, qu’il serait prêt à se présenter au Sénat, à cet effet.

En l’absence de plénières, il appartiendra au Bureau du Sénat d’apprécier de lever, cette fois-ci, à la demande du Procureur près la Cour Constitutionnelle, ses immunités. D’ailleurs, à ce sujet, les juristes sont aussi divisés, quant à la régularité d’une telle procédure qui intervient après qu’un acte d’Assemblée ait antérieurement rejeté, à la majorité des Sénateurs, la levée de ces mêmes immunités.

Où va-t-on ?

Si Louise Munga, Ancienne Ministre du Portefeuille, et son colistier Collègue Député National ont été livrés à la justice par l’Assemblée Nationale, ils sont engagés aujourd’hui dans la procédure des poursuites.

Certes, ils sont libres et répondent aux invitations ou convocations du Parquet. Mais, dans leurs dépositoires, ils n’ont, cependant, pas manqué de citer l’ancien Premier Ministre Matata, en l’enfonçant ainsi davantage dans ce dossier aux contours non encore élucidés jusqu’à ce jour.

Depuis ce week-end, en effet, dans la même affaire de Bukanga Lonzo a pris une autre tournure, avec le Directeur Général du Bureau Central de Coordination, Bceco en sigle, qui aurait été, lui aussi, interpellé et embastillé à Makala.

Et, à cette allure, il devient presqu’impossible à l’ancien Premier Ministre de la RD. Congo, devenu l’accusé principal dans cette affaire, puisse échapper aux mailles de la justice qui, apparemment, sont déterminées à le placer sous la vigilance d’un geôlier jusqu’à l’épuisement de la procédure ainsi enclenchée.

Remake

Après des ratés enregistrés à la suite de deux premiers réquisitoires du Procureur Général près la Cour de Cassation, le feuilleton judiciaire initié à charge de Matata Ponyo, Ancien Premier Ministre qui, aujourd’hui, est Sénateur, est loin, voire très loin de son trouver son exutoire à l’amiable. Apparemment, même les immunités sont loin d’oblitérer la détermination de la justice à fouiner dans le passé.

Depuis le 21 juin dernier, voici venu le tour du Procureur près la Cour Constitution de jouer sa partition de cette affaire de détournement présumé des deniers publics dans la réalisation du projet Bukanga Lonzo, un Parc Agro-industriel situé dans l’Est de Kinshasa, sur l’axe Bandundu.

La prospérité

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