Le procès de Joseph Kabila, ancien président de la République démocratique du Congo, s’est enflammé ce jeudi devant la Haute Cour militaire de Kinshasa.
Dans une plaidoirie choc, Me Samuel Dimwene, avocat des parties civiles, a accusé l’ancien chef de l’État d’avoir “l’intention de nuire” au peuple congolais et même d’avoir envisagé l’assassinat du président Félix Tshisekedi.
Des accusations d’une gravité exceptionnelle
« Il tue comme il respire. Il y a des rapports d’ONG qui renseignent que huit mille personnes sont mortes. Il voulait même assassiner Félix Tshisekedi. Quand il y a plus de morts, le pays est désorienté et il a plus de chances de revenir au pouvoir. Il a l’intention de nuire, de détruire le peuple », a déclaré Me Dimwene, devant une salle d’audience sidérée.
Ces propos, parmi les plus durs tenus depuis le début de ce procès historique, placent désormais l’ancien président au centre d’accusations qui dépassent le simple cadre de responsabilité politique pour entrer dans celui de crimes massifs et intentionnels.
La demande d’une condamnation exemplaire
Dans sa plaidoirie, Me Dimwene a exhorté la Haute Cour militaire à prononcer une condamnation immédiate de Joseph Kabila, assortie de son arrestation directe et de la saisie de tous ses biens au profit des victimes.
« Je connais votre vigueur, celle de la Haute Cour militaire. Vous allez dire le droit, le condamner avec arrestation immédiate, et cet arrêt servira de message à tous les seigneurs de guerre », a-t-il plaidé.
Un procès hors norme
Depuis son ouverture, le procès Kabila secoue la RDC et l’opinion internationale. Entre révélations sur son identité présumée, accusations de complicité avec des groupes armés et désormais soupçons d’intentions criminelles directes, chaque audience prend des allures de tribunal de l’Histoire.
Conclusion : un moment de vérité judiciaire et politique
Avec ces accusations, la barre a été placée très haut.
Si la Cour venait à suivre la requête des parties civiles, cela marquerait un tournant majeur dans l’histoire politique et judiciaire du pays, faisant de Joseph Kabila le premier ancien président congolais condamné pour atteinte volontaire à la vie et à la sécurité de la nation.
Un verdict attendu avec une intensité sans précédent.














