Dans le cadre d’une tournée diplomatique en Amérique latine, le vice-Premier ministre et ministre congolais de la Défense nationale, Me Guy Kabombo Muadiamvita, a rencontré, samedi 9 août 2025, à Buenos Aires, le ministre argentin de la Défense, Dr Luis Alfonso Petri.
Objectif : consolider un partenariat sud-sud équitable, axé sur le renforcement des capacités militaires et l’autonomie stratégique des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
Un dialogue franc pour une coopération renforcée
Selon une dépêche officielle du ministère congolais de la Défense, les discussions ont porté sur plusieurs axes majeurs :
- L’appui technique et logistique aux FARDC,
- La formation et l’échange d’expertise entre militaires congolais et argentins,
- Le développement industriel de défense pour réduire la dépendance extérieure,
- Et la coopération en matière de sécurité maritime et aérienne.
« Nous voulons un partenariat équilibré qui permette à nos forces armées de devenir plus autonomes et mieux équipées pour protéger notre souveraineté », a déclaré Me Guy Kabombo Muadiamvita à l’issue de la rencontre.
L’Argentine, un partenaire militaire d’expérience
L’Argentine, qui dispose d’une longue tradition dans le domaine militaire, notamment dans la fabrication d’équipements, la formation spécialisée et la coopération internationale, se positionne comme un partenaire stratégique pour la RDC.
Le Dr Luis Alfonso Petri a souligné l’importance d’un partenariat gagnant-gagnant, affirmant que son pays était prêt à partager son expertise et à développer des projets conjoints dans le cadre de ce rapprochement.
Un pas de plus vers l’autonomie stratégique de la RDC
Pour Kinshasa, cet accord s’inscrit dans une stratégie globale de modernisation des FARDC et de diversification des alliances internationales. Face aux défis sécuritaires persistants dans l’Est du pays, la RDC mise sur des partenariats ciblés pour renforcer ses capacités opérationnelles tout en affirmant son indépendance dans la défense nationale.
Conclusion : une coopération qui pourrait changer la donne
Si les engagements pris lors de cette rencontre se traduisent en actions concrètes, les FARDC pourraient franchir un cap décisif vers leur professionnalisation et leur autonomie.
Cette alliance sud-sud, au-delà des aspects militaires, traduit aussi une volonté politique : sortir des schémas de dépendance classique pour bâtir une souveraineté sécuritaire durable.














