Le lendemain du message à la nation du Président de la République, les réactions commencent à tomber. Joseph Kabila, sans faire mention de son avenir politique, avait invité la classe politique et toutes les forces sociales à s’impliquer dans les élections en vue de consolider la jeune démocratie.

L’Institut de Recherche en Droits Humains (IRDH), ONG basée à Lubumbashi, demande à Joseph Kabila de déclarer publiquement qu’il n’est pas candidat à un troisième mandat présidentiel, « contrairement à la campagne amorcée par son parti politique et les tentatives des membres de l’actuel Gouvernement mu en coalition électorale ».

« Par ailleurs, en dépit du fait que la Constitution interdit au Président en exercice de postuler pour un troisième mandat, le Secrétaire Général de son parti politique harangue des foules les incitant à soutenir une troisième candidature de KABILA à sa propre succession, sans que le Parquet Général n’ouvre une enquête judiciaire pour incitation à la trahison, appel du public à violer la Constitution ou rébellion contre l’ordre constitutionnel », constate l’organisation.

Dans ce communiqué publié le jour de la fête nationale, l’IRDH ne comprend pas comment les membres du gouvernement peuvent se constituer en plateforme électorale.

« Le 07 juin 2018, le Porte-Parole du Gouvernement rapporte que le Conseil de Ministres a peaufiné une stratégie de création d’une coalition politique électorale (Front Commun pour le Congo, FCC) préoccupée par la conservation du pouvoir. Les chercheurs de l’IRDH se demandent comment le Gouvernement, Pouvoir Exécutif de la République servira la population, si sa mission devient la conquête du pouvoir « démocratiquement », mission dévolue aux parties politiques », dit-il.

actualite.cd

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