L’intervention du président Kengo mardi sur RFI « a au moins l’avantage de montrer aux yeux de tous qu’aujourd’hui nous avons affaire à un procès qui est politique et à une exclusion qui n’est fondée ni en droit ni politiquement », a déclaré à Radio Okapi Delly Sessanga, secrétaire général de la plate-forme électorale « Ensemble pour le changement » de Moïse Katumbi.

Dans une interview accordée à Radio France Internationale, le président du sénat congolais Leon Kengo a estimé que la justice a intenté un « procès politique » à Katumbi. Il a demandé à ce que l’ex-gouverneur du Katanga ne soit pas exclu du processus électoral et a recommandé à ce dernier de solliciter auprès du président Kabila une amnistie pour rentrer en homme libre en RDC.

« Le président Kengo au travers son regroupement politique est l’un des signataires de l’accord du 31 décembre 2016 qui avait prescrit la décrispation comme étant un des éléments devant accompagner le processus électoral afin que celui-ci soit apaisé. Autre chose est la sollicitation de l’amnistie par Moïse Katumbi pour bénéficier de ces mesures de décrispation. Cette voie nous parait un peu spécieuse et curieuse parce qu’en fait les mesures de décrispation engageant toutes les parties prenantes à l’accord devaient être accomplies de bonne foi par les uns et les autres. L’accord du 31 décembre doit être respecté par tous y compris par le président de la République », a estimé Delly Sessanga.

Moïse Katumbi a été condamné par un tribunal de Lubumbashi à trois ans de prison dans une affaire de spoliation immobilière. Il est également poursuivi dans une autre affaire dite de « recrutement des mercenaires ». Le procureur général de République a récemment ouvert une information judiciaire sur sa présumée détention d’une double nationalité alors qu’un mandat d’arrêt international a été lancé contre lui.

radio okapi

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