Les avocats de Mamie Tshibola dénoncent « une main noire », qui cherche à acquitter le pasteur Pascal Mukuna, dans l’affaire qui l’oppose au ministère public et la partie civile Mme Mamie Tshibola. Dans une déclaration faite samedi 22 août à Kinshasa, les avocats et la victime se plaignent de « la légèreté et de banalisation de ce dossier dans le chef des juges, au tant devant le tribunal de saisie que devant la juridiction de renvoi, qui a rejeté en bloc toutes les demandes formulées par leur cliente. »

Pour les avocats de Mamie Tshibola, il a été question d’éclairer l’opinion, mais surtout de dénoncer le non-respect de la procédure dans le procès.

« Les gens du prévenu Mukuna sont en train de publier des choses qui sont totalement fausses. C’est la raison pour laquelle nous allons élever maintenant notre voix, pour crier, pour que tout le monde sache ce qui est vraiment vrai dans cette situation », déclare Me Lipo Balili Diane.

Pour les avocats de Mamie Tshibola, leur cliente n’a jamais été arrêtée, contrairement à ce que la partie adverse aurait monté et diffusé.

Mais seulement, elle est menacée et est en insécurité, selon son propre témoignage.

« C’est moi Mamie Tshibola, j’ai un moral très bas, il y a une main noire qui cherche à donner raison à mon adversaire, et éviter que je rentre dans mon droit. Ils ont inventé une histoire selon laquelle je suis en prison. C’est faux. Maintenant je suis très menacée, ce que mes avocats ont demandé au premier juge n’a pas été fait. L’Etat de droit, c’est aussi pour nous les pauvres, aidez-moi, j’ai droit », supplie-t-elle.

Autre souhait non respecté, c’est le refus du huit clos : « j’avais réfuté le huit clos depuis le début de mon procès. J’avais demandé que ça soit un procès public, télévisé, parce qu’avec le procès a huit clos, on cache la vérité. »

Il n’y a aucune main noire derrière ce dossier en cours, clame la partie Mukuna.

Pour Jean Claude Katende, vice-président de la campagne d’Eveil patriotique, la peur de la partie Tshibola réside dans le fait que « tout leur montage ne tient pas la route. »

L’évêque de l’Assemblée chrétienne de Kinshasa (ACK) et président du Football club Renaissance, Pascal Mukuna, a été transféré jeudi 14 mai matin à la prison centrale de Kinshasa/Makala, après avoir passé nuit au cachot du parquet général près la cour de la Gombe. La veille, ce parquet l’avait placé sous mandat d’arrêt provisoire, après une confrontation avec Mamie Tshibola, qui l’accuse notamment viol et menaces de mort.

Radio Okapi

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