Jour  » J moins quelque chose « . Le suspense est dans les domaines du pouvoir discrétionnaire du Président de la République qui connait le jour exact où il signera son Ordonnance nommant les 65 membres du gouvernement de Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Dans soixante-cinq familles, on va sabler le champagne pour fêter l’événement. Mais dans d’autres, ce sera le deuil, donc le grincement des dents.

A commencer par ceux qui ont été écartés au niveau du filtre du Premier ministre, formateur pour se conformer aux dix critères énoncés dans l’acte d’engagement de chaque ministrable. Ensuite, ceux qui l’étaient au niveau de leur propre plateforme qui ne sont pas alignés sur la liste finale pour une raison ou une autre, même justifiée comme ceux des regroupements politiques n’ayant pas atteint le seuil du nombre de députés à atteindre pour prétendre être éligible à ce gouvernement.

La plupart de ces personnalités ne digéreront pas le fait de ne pas figurer parmi les heureux élus du premier gouvernement de la 3ème législature de la IIIème République. Le séisme va secouer leurs partis politiques respectifs. Or, dans presque tous, on entend crier à tue-tête les mécontents qui préviennent d’ores et déjà en soufflant sur les cocotiers.

Le cas le plus illustratif est celui de l’UDPS de Félix Tshisekedi. Alors que le CACH s’est très bien tiré d’affaire en engrangeant dans le partage avec le FCC du Raïs Joseph Kabila 23 postes alors que leur représentativité n’est que de 10% des députés.

Mais c’est à l’UDPS qu’on entend des salves de la canonnière tirant avec des ogives nucléaires. Avant-hier (mardi 13 août 2019), c’était Jacquemin Shabani, Président de la Commission permanente du parti, Jean Tshilumbu, Peter Kazadi entre autres qui sont montés au créneau pour fustiger le fait qu’ils étaient tenus à l’écart des listes des ministrables de l’UDPS envoyées au chef de l’Etat par Jean-Marc Kabund-A-Kabund et s’opposent avec virulence.

Ils appellent Félix Tshisekedi à corriger cette injustice dont ils sont victimes. C’était au tour des  » Forces du Progrès « , une structure des jeunes combattants de l’UDPS du temps du  » Sphinx  » de Limete dont le rôle était de « ramener à la raison » les cadres en voie de dévier de la ligne du parti en faveur de celle du Pouvoir en place. Les « Forces du Progrès  » protestent aussi contre le fait qu’elles ont été ignorées dans la répartition de charges au gouvernement Ilunga et exigent aussi que le chef de l’Etat leur réserve un certain nombre de ministres dans les 23.

On est déjà dans la surchauffe alors que le gouvernement n’est pas encore publié. Il faut donc redouter des débordements incontrôlés le jour de cette publication. C’est dans cet ordre d’idées qu’il faut placer les tensions actuelles au regroupement  » PALU et Alliés ». Lugi Gizenga aurait envoyé les noms des ministres à la coordination du FCC les noms des ministres sans avoir consulté les autres sociétaires comme Lokondo Yoka Henri-Thomas ou Elvis Mutiri Wa Bashara qui contestent, ce qui est de droit.

Mais en les suspendant à durée indéterminée de la manière qu’il le fait, Lugi Gizenga affaiblit les fondements du regroupement « PALU et Alliés « , qui ne pas confondre avec le PALU, parti politique. Tout cela arrive alors que le gouvernement n’est pas encore publié. A la publication, de celui-ci, il y a fort à parier que le Palu et Alliés vole en éclats..

Quant au FCC, la menace pourrait venir de tous ces regroupements, faute du nombre d’élu requis, risquent de ne pas avoir de membre au Gouvernement. A moins que le principe de solidarité soit effectivement appliqué.

Au PPRD, la frustration pourrait être au rendez-vous pour ceux des cadres qui sont scotchés depuis des lustres sur Pumbu dans l’espoir d’une nomination au Gouvernement.

Kandolo M.
Forum des As / MCP

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