« Ni donation, ni achat de conscience, mais un achat à crédit par le député ». Entretemps, c’est une polémique stérile qui s’aliment pour une pratique qui fait cas d’école depuis plus d’une législature.L’on se souvient des marques X-Trail, Nissan Patrol, Toyota Prado TXL. Dans tous les cas, pour l’Assemblée nationale, « le jeu de la mauvaise foi de ceux qui sont mal intentionnés » ne saurait freiner l’élan de la nouvelle dynamique politique, celle de donner plus de dignité à l’élu du peuple. Le bureau confirme qu’il a passé commande de 500 jeeps de marque Hyundai, auprès d’une firme de la place dans le respect des normes. Cette commande est payée par une banque privée sur base d’un accord passé entre cette institution bancaire et l’Assemblée nationale.

Beaucoup d’eau a coulé sous le pont depuis qu’une vive polémique est née à la suite de la révélation de l’affaire acquisition de 500 jeeps au profit des députés nationaux. Et comme pour tordre le cou à toute rumeur autour de cette acquisition, le bureau de l’Assemblée nationale a recadré le débat.

Les 500 jeeps ont été acquises dans la légalité, conformément au règlement intérieur, aux us et coutumes parlementaires.

Ces jeeps ne sont ni une donation, ni un cas d’achat de conscience (corruption), encore moins une bonification pour avoir voté la loi sur la CENI ou pour avoir autorisé la poursuite de deux de leurs collègues ou encore pour avoir fait basculer la majorité au sein de la Chambre basse du Parlement. C’est plutôt un achat à crédit par chaque député. Ces précisions ont été apportées par l’honorable Joseph Lembi Libula, rapporteur de l’Assemblée nationale dans une communication faite à la presse tard dans la soirée d’hier mardi 22 juin.

Les élus nationaux acquièrent donc ces jeeps à crédit, comme cela est de coutume depuis les dernières législatures.

Dans sa communication, le rapporteur de l’Assemblée nationale a relevé qu’à « la suite des informations tendancieuses distillées dans l’opinion au sujet de l’opération d’achat de 500 jeeps destinées aux honorables députés nationaux, le bureau confirme qu’il a passé commande de 500 jeeps de marque Hyundai, auprès d’une firme de la place dans le respect des normes. Cette commande est payée par une banque privée sur base d’un accord passé entre cette institution bancaire et l’Assemblée nationale. Les jeeps ainsi commandées, comme cela se fait à chaque législature, seront accordées à crédit aux honorables députés ». Et puisque, chaque institution a ses traditions et pratiques, « à l’Assemblée nationale, il a été décidé que le bureau acquiert des véhicules et les distribue aux députés. C’est ainsi qu’en 2003, il y a eu des jeeps Nissan X-Trail, en 2006 des Nissan Patrol, en 2011 des Toyota Prado TXL », a fait observer l’honorable Joseph Lembi.

Pour le bureau Mboso, « l’octroi de ces jeeps participe de la prestation sociale des élus nationaux et procède de l’engagement pris par le bureau de l’Assemblée nationale de donner un sens élevé au mandat représentatif et au statut de parlementaire ».

De ce fait, le bureau rappelle que l’Assemblée nationale a été renouvelée à plus de 90%. Pendant plus de deux législatures, les honorables députés se rendent aux travaux de plénière et de commissions à moto ou en taxi et, pour cela, l’Assemblée nationale a enregistré beaucoup de cas d’accidents. Il est donc honorable que l’élu de la nation ait la mobilité qui lui donne un peu plus de dignité.

Pour ceux qui s’attardent à la polémique faisant d’ailleurs perdurer le débat, l’Assemblée nationale doit produire le contrat signé avec la banque qui a consenti à ce crédit et déterminer en même temps la durée du crédit. Des éclairages nécessaires, évidemment, que l’opinion ne pouvait en aucun cas exiger, il y a peu, sous le régime passé. Comme pour dire, la RDC de Félix Tshisekedi est à l’ère de la transparence et de la redevabilité.

Le Potentiel

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