Le ministre de PTN-TIC, Augustin Kibasa a du mal à s’en tirer du dossier RAM qui le colle à la peau malgré toutes les manœuvres entreprises par lui pour éviter sa réplique aux préoccupations des députés nationaux, mais aussi malgré la stratégie de le protéger mise en place par le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso. Ce dernier d’ailleurs s’est vu déverser toute la colère des députés FCC qui ont quitté la salle de plénières ce jeudi 07 octobre 2021 pour le fait que le dossier RAM n’était pas inscrit à l’ordre.

“Tous les députés FCC ont quitté l’hémicycle. Nous exigeons que la question RAM soit épuisée avant que le bureau de l’assemblée nationale ne puisse programmer d’autres matières. Nous soutenons la motion de défiance contre le ministre des PTNTIC”, a annoncé la députée Marie-Ange Mushebekwa sur son Twitter en fustigeant le dilatoire du président Mboso.

En effet, attendu vendredi 1er octobre pour sa réplique aux députés qui l’avait cloué au pilori au sujet de la taxe RAM, Augustin Kibasa a trouvé mieux de se réfugier derrière la réunion du Conseil des ministres pour justifier son absence. Alors qu’on l’attendait lundi 04 octobre, l’on a appris qu’il s’était faufilé dans la délégation du président de la République partie pour Abou Dhabi. Mercredi 06, l’homme ne s’est toujours pas présenté, cette fois-ci sans motif avancé. Et aujourd’hui, le président Mboso annonce l’ordre du jour en faisant abstraction au dossier RAM. Malice protectrice qui n’a pas été du goût non seulement des députés FCC, mais aussi de certains de l’Union sacrée favorables à la suppression de ce prélèvement sur les crédits des abonnées des sociétés de télécommunications qui s’apparente à une escroquerie.

Mais jusqu’à quand Augustin Kibasa pense-t-il fouir la représentation nationale ? Combien de temps tiendra la protection que lui offre le président de l’Assemblée nationale Christophe Mboso ? Le régime Tshisekedi va-t-il accepter de se saborder dans ce dossier sale qui a suscité un tollé général au sein de la population à l’encontre même du credo « Le peuple d’abord » ?

Ce qui est vrai, le dossier RAM est une patate chaude non seulement entre les mains de Augustin Kibasa qui, s’il était dans un pays bien civilisé, allait tout simplement présenter sa démission, mais aussi dans celle de la présidence de la République de qui dépend directement l’ARPTC, initiatrice du RAM.

A ce jour, selon les statistiques fournies à Scooprdc.net par les opérateurs de télécommunications, jusque fin août 2021, la taxe RAM a généré depuis son instauration 30 millions USD. De cette somme, la firme C5 Energy qui sous-traite avec l’ARPTC et dont on dit avoir des accointances avec la grande sœur du ministre Kibasa, a empoché 7,5 millions USD. Pour quel investissement avec quel amortissement ? Encore un autre dossier à ouvrir.

Scooprdc

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