Moïse Katumbi, Le candidat en exil à l’élection présidentielle congolaise, conteste avoir voyagé avec un passeport falsifié et dénonce une manœuvre du régime de Joseph Kabila d’avoir retiré du système son passeport semi-biométrique. Il avait été intercepté à Brussels Airport mercredi 13 juin alors qu’il tentait de se rendre à Moscou pour la cérémonie d’ouverture de la Coupe du monde de football.

Le passeport de Moïse Katumbi est-il falsifié, expiré, plus valide ? Les versions divergent encore un peu sur ce point, mais en tout état de cause, les autorités belges dans l’immédiat ont accordé un laissez-passer de quinze jours à l’opposant congolais. Il peut donc rester en Belgique avec l’obligation de régulariser sa situation au plus vite.

Selon le porte-parole de l’homme politique et riche entrepreneur congolais, Moïse Katumbi disposait des visas nécessaires pour se rendre à Moscou depuis Israël mais son passeport semi-biométrique aurait été retiré du système mais, grâce à la « diligence » des autorités aéroportuaires belges qui lui ont délivré un permis de séjour.

« Suite à la décision des autorités congolaises de retirer les passeports semi-biométriques, M. Katumbi avait introduit une demande en bonne et due forme de passeport biométrique auprès de l’ambassade de la République démocratique du Congo en Belgique », affirme le cabinet de l’opposant en exil. « Cette demande avait été refusée par le régime de Kinshasa sans aucune raison valable. »

Cependant, selon des sources jointes par l’Agence France Presse, il s’agirait d’une fausse page, celle où figure l’identité de Moïse Katumbi, qui aurait été rajoutée à son passeport d’origine et qui rend le document invalide.

Moïse Katumbi avance lui une autre version des faits. Son passeport est semi-biométrique et c’est pour cela qu’il ne serait plus valide. En fin d’année dernière, les autorités congolaises ont décidé d’invalider ces passeports pour les remplacer par des documents biométriques. L’entourage de l’homme d’affaires conteste donc la version selon laquelle une fausse page d’identité avait été jointe au passeport, indiquant une profession incorrecte. Il voit cependant dans cet incident un « acharnement continu du pouvoir » contre l’opposant politique et une violation du droit de ce dernier à disposer d’un passeport.

L’opposant congolais assure avoir fait une demande de passeport biométrique justement auprès de son ambassade en Belgique. Une demande refusée. Moïse Katumbi dénonce donc une annulation volontaire de son passeport par les autorités congolaises, une instrumentalisation de ses services et un acharnement à son encontre en raison de sa candidature pour l’élection présidentielle de RDC prévue en décembre prochain.

RTBF / RFI / MCN

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