A en juger par la tension dans les différents états-majors politiques, être au Gouvernement demeure un privilège. Voire une question de vie ou de mort. Au sein du CACH, dans la galaxie FCC et même hors ces deux plateformes pourvoyeuses exclusives des ministres et vice-ministres, les couteaux sont tirés.

Tout le monde est candidat à tout. Même ceux qui ne sont pas manifestement solubles dans les conditionnalités propres à chaque méga regroupement ou encore dans le critérium fixé par le Premier ministre.

A l’UDPS, des hiérarques du parti en arrivent même à oublier un vieux credo des années directoire. A savoir  » être cadre est une charge et non un privilège « . Les voilà se déchirer dans les médias pour des postes ministériels. Les voilà tous ou presque faire le forcing pour figurer parmi les 22…  » privilégiés  » du CACH. De quoi donner raison au romancier français Alphonse Karr avec sa célèbre phrase  » plus ça change, plus c’est la même chose « .

Au fond, difficile qu’il en soit autrement tant que l’accès aux ressources sonnantes et trébuchantes et leurs succédanés dépendra du degré de connexion à l’appareil d’Etat. Illusoire que la vertu s’invite dans le rapport au mandat public tant que la fonction ministérielle est synonyme d’assurance-vie pour le titulaire du poste, ses proches et ses autres dépendants. Ce n’est pas par hasard que le cabinet ministériel se confond généralement à la fois avec le clan de  » Son Excellence « , le comité directeur de son parti et la fameuse base.

On comprend dès lors que composer un Gouvernement sous les tropiques rd congolaises est une entreprise aussi délicate que périlleuse. Pas une sinécure. Si Joseph Kabila est un habitué de l’exercice et des déchirures qui en résultent, le tandem FATSHI -Ilunga en est à son baptême de feu. Ceci pourrait expliquer aussi les prolongations dans la délibération.

Seulement voilà, depuis pratiquement 7 mois on a tellement pris des libertés avec le temps que celui-ci a cessé d’être notre allié. Il est plus que temps que l’on se réconcilie avec le temps. Déjà de sa première année de pouvoir, le nouveau Président n’aura travaillé avec un gouvernement de plein exercice que quatre mois !

Encore que cette prévision n’est pas acquise. Faute de fumée blanche. Jusque-là.

José Nawej
Forum des As

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