Après le scellage de ses immeubles en ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, le sénateur Modeste Bahati Lukwebo dénonce « un acharnement politique incontestable » après sa position prise lors des élections du bureau du sénat.
En exclusivité à 7SUR7.CD ce mercredi 18 décembre 2019, Modeste Bahati Lukwebo dit ne pas « reconnaitre aucun devoir au fisc », car même ses collaborateurs « savent que les paiements des impôts notamment sur les rémunérations sont liquidés automatiquement avec leurs salaires ».
Il affirme détenir une attestation fiscale qui prouve qu’il est en règle avec le fisc, comme avec la douane.
Il rejette donc, toutes les accusations avancées mardi à 7SUR7.CD par le ministre provincial des Finances du Nord-Kivu, qui lui reproche une dette de plus d’1 million de dollars américains d’impôts et taxes repartis en six secteurs différents, dus à la province, impayés depuis 2015 auprès de la Direction Générale des Recettes du Nord-Kivu (DGR-NK).
L’autorité morale de l’AFDC-A, affirme que les sociétés dans lesquelles il est associé, ont bénéficié des exonérations dans le respect de la procédure et de l’agrément des projets auprès du conseil d’agrément de l’ANAPI. Des sociétés, qui sont des personnes morales à na pas confondre avec sa personne physique, rappelle-t-il.
Il ajoute en revanche que « dans la précipitation et la haine, ils ont établi l’ordre de mission en son nom personnel, tout cela pour le nuire ».
« Le ministre provincial des finances du Nord-Kivu se cache derrière des dossiers fiscaux fantaisistes et sans soubassement pour me régler des comptes politiquement à la demande du FCC. Pourquoi un ordre de mission de contrôle individuel le 23 juillet 2019, soit au lendemain de mon dépôt de candidature au perchoir du sénat ? Tout se comprend … C’est simplement un acharnement politique incontestable », a-t-il dénoncé.
Il a cependant ajouté qu’il a rédigé des justifications que la DGR-NK n’a jamais voulu lire et appelle la justice à faire son travail en toute indépendance.
« Quand ils disent qu’en 2008, ils ont mal calculé les droits de mutation parcellaire, à qui la faute encore qu’ils ne le prouvent pas ? En plus ce sont des agents des titres fonciers et de la DGRAD qui calculent les frais. Ce n’est pas de la compétence de l’assujetti », conclut le sénateur Bahati Lukwebo.
Il convient de préciser que le dossier est sur la table du Tribunal de Grande Instance de Goma en attente d’un jugement. Pour l’heure, plus de 4 immeubles sont scellés à Goma, dont son hôtel, le New Riviera.
Glody Murhabazi, à Goma