Une manifestation de la diaspora africaine en Inde a eu lieu lundi 2 août 2021, après l’annonce officielle de la mort d’un étudiant congolais qui était entre les mains de la police, a-t-on appris de source officielle.

L’étudiant congolais, Joel Shindani Malu, avait été arrêté dans la nuit parce qu’il était soupçonné de posséder des drogues, selon une source policière.

Criant au racisme, la communauté africaine de la ville, mobilisée par un groupe dénommé « Fédération panafricaine », a organisé une manifestation suite à laquelle au moins six ressortissants de pays africains ont été blessés dans des échauffourées avec la police.

Le quotidien Deccan Herald précise qu’il s’agit d’un ressortissant de la République démocratique du Congo. Son visa et son passeport avaient expiré en 2015, selon la chaîne indienne NEWS18. Les tentatives de la VOA de confirmer ces détails auprès des autorités congolaises n’ont pas reçu une réponse immédiate.

Joel Malu, 27 ans, a été arrêté par la police dimanche pour possession d’une petite quantité de pilules d’ecstasy, une drogue illégale, et il est décédé en garde à vue lundi matin d’un arrêt cardiaque, selon un responsable.

L’étudiant avait auparavant été diagnostiqué comme souffrant de bradycardie, et les tentatives pour le ranimer furent vaines, selon la même source.

Après son décès, plusieurs ressortissants de pays africains ont organisé une manifestation devant le commissariat de police et se sont bagarrés avec des policiers.

Les manifestants ont réfuté l’affirmation de la police selon laquelle Joel Malu était mort d’un arrêt cardiaque et ont accusés de l’avoir détenu à tort. La police a fait usage de matraques pour repousser les manifestants et en a arrêtés une douzaine.

La police a ajouté avoir ouvert une enquête sur ce décès.

Les ressortissants des pays africains accusent souvent la police indienne de harcèlement et de racisme.

Nombre d’entre eux affirment qu’ils sont régulièrement détenus sur la base de fausses accusations de trafic de drogue et qu’ils sont quotidiennement victimes de discrimination.

AFP / Reuters / VOA

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