« Interpol est là. Si l’Etat Congolais le veut, il retrouvera John Numbi », général d’Armée en cavale, soutient, sur Top Congo FM, Annie Chebeya, veuve de Floribert, activiste des droits de l’homme tué en 2010 dans les locaux du quartier général de la Police Congolaise à Kinshasa.

« Je pense qu’il n’existe pas encore de volonté de le rechercher », lâche-t-elle, question de mettre la pression sur les autorités de la RDC.

Poursuivre aussi Joseph Kabila

En outre, la veuve de l’ex-directeur de l’ONG la Voix des sans voix pour les droits de l’homme pense que l’ancien président de la république Joseph Kabila devrait lui aussi poursuivi.

D’après elle, l’ex-Chef de l’État serait le principal commanditaire de l’assassinat de son défunt mari et de son chauffeur Fidèle Bazana.

« Il disait que Floribert dérangeait son pouvoir, son gouvernement, parce qu’il dénonçait ce qu’il faisait dans le pays », confie Annie Chebeya.

« Avec tout ce que je viens de suivre dans le procès, Joseph Kabila est le (commanditaire) numéro 1 et John Numbi, son second », estime-t-elle.

« Que la vraie justice soit rendue à mon mari, que les vrais assassins soient arrêtés et condamnés, de vrais assassins, les commanditaires, pas des innocents », plaide la veuve Chebeya, réfugiée au Canada.

Pas de jugement avant instruction

Cependant, « avant d’arriver à un procès (contre John Numbi), il faut que l’Auditeur général des Forces armées puisse ouvrir un dossier, l’instruire. Et si le verbalisant, il conclut à sa culpabilité préliminaire (et) l’envoie devant le juge », tient à préciser Maître Willy Wenga, avocat au barreau de Kinshasa/Gombe.

Et pour cause, « devant la justice militaire, il n’y a pas de citation directe », explique-t-il.

De toute façons, « devant la justice militaire, tout comme devant autre parquet, le ministère public ne peut envoyer devant le juge, un citoyen qu’il n’a pas entendu. Le travail du ministère public, ici auditeur général des FARDC, est de continuer à mener des recherches par rapport à l’enquête qu’il avait lancée pour autant que les faits mis à charge du Général John Numbi présentent des indices qu’il y a lieu de le poursuivre », insiste le juriste.

Éric Lukoki
Top Congo

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