Joseph Kabila, le chef de l’Etat de la République démocratique du Congo, s’est exprimé pour la première fois depuis la désignation de son dauphin Emmanuel Ramazani Shadary pour la présidentielle de décembre. Ses homologues de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) en ont eu la primeur.
Joseph Kabila prend part ce vendredi 17 août 2018 au sommet régional de la SADC censé parcourir des questions communes dont l’économie, la sécurité et la politique en Afrique australe. Comme il fallait s’y attendre, le président congolais est au coeur de l’attention après l’annonce de son retrait de la présidence.
Au moment de son adresse, censé être un discours d’adieu après ses deux mandats constitutionnels, le chef de l’Etat congolais a remercié ses pairs pour l’avoir accompagné “tout au long de ce voyage difficile” et pour “avoir partagé [leur] sagesse” avec lui au cours de ces 20 dernières années. “Je ne vous dis pas adieu, mais je vous dis à bientôt”, a-t-il conclu, sibyllin.
Un discours à la fois énigmatique et conciliateur, qui vient semble-t-il, plomber les tensions qui étaient apparues au plus fort de la crise politique congolaise entre Kinshasa et ses voisins de la sous-région. Ces derniers, notamment l’Angola et le Rwanda, avaient enjoint Joseph de respecter l’accord de la Saint-Sylvestre et la Constitution de son pays.
Finalement, début août, Joseph Kabila a désigné comme potentiel successeur son ancien ministre de l’Intérieur et secrétaire permanent du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), Emmanuel Ramazani Shadary.
Le candidat de la Majorité présidentiel est d’ailleurs du voyage en Namibie où il participe avec d’autres cadres de la majorité dont Léonard She Okitundu, le ministre des Affaires étrangères, au sommet de la SADC.
À l’issue de cette rencontre, le président sud-africain Cyril Ramaphosa passera la main à son homologue namibien Hage Geingob.
Africanews / MCP