Comme tout le monde le sait, le leader d’Ensemble pour la République, Moïse Katumbi n’est pas du tout en odeur de sainteté avec Félix Tshisekedi, chef de l’Union sacrée de la nation dont il est membre. On se rappelle encore les lignes rouges qu’il a toujours fixées pour tel ou tel autre sujet qui fâche. Il s’était même livré à une vaste consultation de ses partisans en interne comme à l’extérieur du pays pour recueillir leurs points de vue sur leur avenir à l’Union sacrée.

Les Congolais attendent toujours les résultats même si c’est connu, plusieurs éléments plaident plutôt pour le départ d’Ensemble pour la république de l’Union sacrée de la nation où Tshisekedi s’est déjà autoproclamé candidat unique de cette plateforme alors que Moïse Katumbi aussi est partant pour la même présidentielle.

Mais hier, c’est l’UDPS par la voix de son secrétaire général Augustin Kabuya qui a pris Moïse Katumbi de court en lui demandant de jouer clairement son jeu. Pour lui, Katumbi n’est pas à l’Union sacrée et il lui est même demandé d’être conséquent en retirant tous les ministres de sa plateforme au Gouvernement de l’Union sacrée. Autrement, estime le SG de l’UDPS, MKC veut une chose et son contraire.

C’est justement à ce niveau que Moïse Katumbi est bloqué. Il est bien conscient que s’il se retire de l’Union sacrée, tous ses 77 députés nationaux ne le suivraient pas. Ce raisonnement est valable pour les ministres d’Ensemble au Gouvernement Sama Lukonde. Pour preuve, lorsqu’à la constitution du bureau de la CENI, Katumbi avait dénoncé le débauchage d’un de ses membres désigné comme Questeur adjoint, on avait suivi les déclarations de certains députés nationaux d’Ensemble qui alléguaient sans froid aux yeux qu’il s’agissait bel et bien de la candidature officielle de leur parti politique. Ce qui était pourtant faux.

On ne voit pas trop bien côté gouvernement, quel ministre d’Ensemble pour la république serait prêt à abandonner son poste pour les beaux yeux de son président.

A ce sujet, lors d’une confidence faite par Moïse Katumbi, il s’assumera d’autant plus qu’il sait que lorsqu’il avait démissionné de son poste de Gouverneur du Katanga en 2015, ce n’est pas tout le monde qui l’avait suivi mais bien une petite portion de ses proches.

Les observateurs notent sans crainte d’être contredit que tous les problèmes qui mettent en difficulté à ce jour le parti politique » Ensemble pour la république « , c’est lorsque son leader a décidé d’adhérer à l’Union sacrée de Félix Tshisekedi où il devient son concurrent pour la présidentielle de 2023. A la différence de Jean-Pierre Bemba du MLC qui n’est pas candidat. On le voit au sein d’Ensemble, Katumbi regarde dans une direction tandis que nombre de ses ministres et députés regardent dans une autre.

KANDOLO M.
Forum des as

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