Une centaine d’agents manifestent lundi 28 Janvier 2019, au siège de la Société congolaise de poste et de télécommunication (SCPT) à Kinshasa.

Des rameaux en mains, certains assis, d’autres debout, ces agents réclament le paiement de 4 mois d’arriérés salariaux pour ceux de Kinshasa et 15 mois pour ceux d’autres provinces.

« Nous réclamons les salaires pour ceux qui travaillent à Kinshasa et ceux des provinces. L’ouvrier vit de son salaire. Sinon, comment allons-nous survivre avec nos familles », a réagi José Kabemba, président nationale de la délégation syndicale.

Kabemba indique qu’une correspondance de l’intersyndicale de la SCPT, adressée à l’employeur depuis vendredi 25 janvier dernier, n’a pas eu de suite favorable. Raison pour laquelle les agents ont décidé de manifester.

Chantal Bidingenyi Lukusa vient de Kasaï central. Présidente du syndicat de la SCTP dans la ville de Kananga, cette dame condamne ce qu’elle appelle « la discrimination » que subissent les agents de la SCTP qui travaillent à l’intérieur du pays.

« La hiérarchie ne pense jamais à nous qui sommes en provinces. Nous travaillons chaque jour de 6 heures à 16 heures, et nous rentrons toujours sans rien. Le directeur général nous avait demandé de nous suffire à nous-mêmes. Comment allons-nous y arriver? Parce que nous n’avons même pas un seul outil de travail. Il y a la fibre optique et on ne nous a jamais connectés. Nous sommes dans les oubliettes, c’est comme si seule Kinshasa représentait le Congo entier », explique-t-elle.

Les agents de la SCTP ont profité de l’occasion pour solliciter l’intervention du président de la République, Félix Tshisekedi.

Hervé Kabwatila et Thérèse Ntumba

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