A Kinshasa, une foule nombreuse s’est massée dimanche, sur la grande artère de Kingabwa, entonnant des chants et slogans à la gloire du président Félix Tshisekedi. Un moyen également pour les militants d’exprimer leur soutien aux forces armées, impliquées récemment dans un incident routier avec Jean-Marc Kabund, qui réside justement dans ce quartier de la commune de Limete. Cette figure de l’UDPS, avait annoncé dans la foulée sur Twitter son intention de démissionner de la vice-présidence de l’Assemblée nationale.
Jean-Marc Kabund n’a toujours pas officiellement démissionné, mais il est de plus en plus isolé au sein de l’UDPS comme l’a encore montré cette manifestation, organisée à l’appel de Gérard Mulumba, alias «Gecoco», député provincial mais également secrétaire national adjoint chargé de la mobilisation de l’UDPS.
Avec cette mobilisation, Gérard Mulumba appuie les autres cadres de l’UDPS qui réclament le départ de Jean-Marc Kabund, le président intérimaire du parti. « Je condamne la barbarie de Kabund », a martelé Gecoco Mulumba. Selon lui, le scandale du désarmement d’un élément de la Garde républicaine n’est pas la première fortaiture de Jean-Marc Kabund.
« Il doit donc, dit Gecoco, assumer sa décision annoncée dans son tweet le 14 janvier », et démissionner du bureau de l’Assemblée nationale. Un tweet qui n’a d’ailleurs jamais été annulé par son auteur, fait remarquer Gecoco.
Samedi, le comité exécutif national de l’UDPS s’est réuni pour débattre du cas Kabund. Selon certaines indiscrétions, la rencontre a été houleuse. Et il n’y a pas eu de compte-rendu. Le secrétaire général intérimaire du parti, Augustin Kabuya, a tout simplement déclaré qu’il devait tout d’abord faire rapport à qui de droit.
Pour certains analystes politiques, ce dossier relève des luttes intestines au sein de l’UDPS et seul le président Tshisekedi pourra le résoudre.
RFI