En RDC, la Monusco est entravée dans sa préparation à un éventuel appui logistique aux élections. Kinshasa a été claire, répétant ces dernières semaines qu’elle souhaitait se passer de l’appui de la mission onusienne pour organiser les élections prévues en décembre prochain. Mais le Conseil de sécurité de l’ONU a décidé, lui, de maintenir son enveloppe de 80 millions de dollars pour être en mesure de remplir son mandat – qui prévoit un appui logistique – pour le cas où au dernier moment la Commission électorale le lui demanderait. Sur le terrain, la collaboration est plus que difficile, selon des documents consultés par RFI.

Il y a d’abord ces 24 avions et hélicoptères qu’a loués la Monusco en vue des élections mais dont la plupart sont toujours coincés à Entebbe, en Ouganda. Depuis mi-août, selon une note verbale du ministère des Affaires étrangères consultée par RFI, « toutes les opérations aériennes de la Monusco en rapport avec le processus électoral » sont soumises à « avis préalable ».

Actuellement, seuls 2 appareils sur les 24 ont obtenu une autorisation, et uniquement pour appuyer la RDC dans sa lutte contre l’épidémie d’Ebola. Idem pour le hangar que la Monusco souhaitait installer temporairement à l’aéroport de Kinshasa pour y « entreposer du matériel électoral ». Le courrier de demande de la Monusco envoyé il y a un mois est resté sans réponse.

Mais c’est surtout « l’absence de communication » entre la Monusco et la Commission électorale nationale indépendante (Céni) qui inquiète dans les couloirs de Nations Unies.

Les quelque 200 employés – logisticiens et planificateurs – affectés par l’ONU pour appuyer la Céni dans tout le pays continuent de se déployer, mais disent avoir de plus en plus de mal à accéder aux informations sur l’état d’avancement de la préparation des élections.

« Tout est verrouillé et opaque », déplore une source onusienne qui s’inquiète. « Sans cette visibilité nous sommes incapables de faire des projections », déplore-t-elle. « La communication n’est pas rompue », répond le vice-président de la Céni, Norbert Basengezi. « Le gouvernement a pris une option et nous la mettons en œuvre », explique-t-il.

RFI

LAISSER UNE RÉPONSE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
Veuillez entrer votre nom ici