Emmanuel Ramazani Shadary était à Windhoek, la capitale namibienne, vendredi et samedi 18 août, où se tenait le sommet de la Communauté des Etats d’Afrique australe SADC. Le candidat du Front commun pour le Congo, la coalition de la majorité présidentielle était aux côtés du président Joseph Kabila. Etait-ce sa place ? La question agite les réseaux sociaux et le milieu politique congolais.D’après Georges Kapiamba, de l’Association congolaise pour l’accès à la justice, la présence d’Emmanuel Ramazani Shadary est une entorse à la Constitution.

« Il est un des candidats, il ne peut pas bénéficier de plus d’avantages que les autres. Ça viole le principe d’égalité des chances. Et puis lorsqu’on paie pour lui les frais de voyage et de séjour en prenant sur les moyens de l’Etat, c’est un détournement de fonds publics. Il y a un problème de gestion. »

Du côté du gouvernement, Lambert Mende, le porte-parole considère que la majorité n’a pas à se justifier ni donner de détails sur les voyages de son candidat.

« A moins que nos amis de l’opposition nous en donnent, eux, sur les mouvements de leurs candidats qui passent leur temps dans les chancelleries des pays occidentaux et dans les capitales européennes. Je pense que monsieur Ramazani Shadary, qui est député national, peut très bien payer son billet. Il est à la tête du premier parti politique du pays en nombre de députés et qui a les moyens financiers. »

Alors, Emmanuel Ramazani Shadary, président du PPRD, député, avait-il sa place aux côtés du chef de l’Etat pour un déplacement officiel à l’étranger ? Les avis divergent. Le candidat de la majorité aura en tout état de cause pu côtoyer de près les dirigeants de la sous-région.

RFI /MCP

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