La condamnation pour dix ans de prison ferme du ministre provincial de l’Intérieur dans l’affaire de l’assassinat de l’AG de Vijana fait la Une de plusieurs journaux parus ce matin dans la capitale congolaise. Journaux qui n’ont pas aussi oublié de rapporter l’élection de Jacques Lunguana au poste de rapporteur adjoint de l’Assemblée nationale.

« Meurtre de l’AG de Vijana, Dolly Makambo, son chauffeur et consorts condamnés à 10 ans de prison », titre LE PHARE dans sa manchette qui précise que l’ancien ministre provincial de l’Intérieur et ses complices ont été conduits hier à la prison de Ndolo.

Le quotidien, qui détaille toutes les condamnations dans cette affaire, fait savoir que Dolly Makambo a été reconnu coupable d’ « incitation des militaires à commettre des actes contraires à la loi ou à la discipline ». Il révèle que dans les avocats de la défense, qui avaient plaidé non coupables pour leurs clients, du début à la fin du procès, se proposeraient de former un pourvoi en cassation au niveau de la Cour de cassation.

FORUM DES AS indique que cette décision judiciaire est une preuve de l’Etat de droit, pour la partie civile. « Nous sommes très heureux du travail abattu par le juges. C’est la preuve que le pays amorce son élan vers l’établissement d’un véritable Etat de droit. Il s’agit là d’un signal fort, démontrant que nul n’est au-dessus de la loi. On s’attendait à un tel jugement. C’est une grande fierté pour la nation congolais », a rapporté le journal ces propos de Me Cyril, avocat de la partie civile.

« Un ‘’arrogant’’ tombe », titre CONGO NOUVEAU dans son éditorial. Pour le trihebdomadaire, cet emprisonnement du ministre provincial de l’Intérieur sent un parfum de changement dans le pays, un bel exemple contre les dirigeants « arrogants » dont a fait référence le dimanche dernier le cardinal Ambongo.

« Il était temps de voir les premiers signaux menant vers la fin d’une République des intouchables. Il est clair qu’en envoyant des policiers à la casse sans l’avis de leur hiérarchie militaire, cet ancien bourgmestre de la Gombe, qui autrefois avait arraché une banderole au centre interdiocésain, se croyait tout permis. Usant du trafic d’influence, Dolly se voyait trop puissant. C’est encore lui qui avait mis fin à une initiative démocratique appréciée de tout le monde d’une radio de la place qui organisait des tribunes d’expression populaire entre les bourgmestres et leurs administrés. Souvent sur son petit nuage, aujourd’hui, cet ancien congolais de la diaspora, retombe sur terre », commente le journal.

Par ailleurs, LE PHARE revient sur l’élection de Jacques Lungwana, comme rapporteur adjoint à l’Assemblée nationale. Le journal précise que ce cadre du Mouvement de libération du Congo (MLC) a remporté le duel face à trois concurrents, tous de la même plateforme Lamuka, avec 211 voix sur 406 votants ; les trois candidats malheureux, cite le quotidien, sont : Albert Fabrice Puela, Chérubin Okende et Pétillon Mundia.

FORUM DES AS pense à ce sujet que « La Majorité a frappé les camps Katumbi et Fayulu », car en dépit de son poids numérique dans le rang de l’Opposition à l’Assemblée nationale, le groupe parlementaire de « Ensemble pour le changement » a subi la loi du FCC, qui a préféré un Bembiste.

« Face à une opposition divisée, la Majorité à l’hémicycle a tranché hier à l’aune de ses intérêts. Vu des observateurs, l’élection de Jacques Lungwana vient prouver une fois de plus, qu’entre Joseph Kabila et Moïse Katumbi, c’est du « je t’aime, moi non plus. » D’aucuns estiment que la Majorité avait déjà annoncé les couleurs, en votant Emery Okunji au poste de vice-président de la Commission politique Administrative et juridique (PAJ). Ce, sans tenir compte de l’expertise avérée du pro Katumbi, Christophe Lutundula, qui concourait pour le même fauteuil ».

Dans un autre sujet, LE POTENTIEL réclame les conclusions de l’enquête sur le crash de l’Antonov affrété par la présidence de la République, titre et s’interroge: « Secret d’Etat… au profit de qui ? ». Le journal constate avec indignation que plus d’un mois après le crash de l’antonov 72 des Forces armées de la RDC, affrété par la présidence le 10 ,octobre 2019, c’est le « suspense ».

« Le gouvernement s’est limité à indiquer que le crash est survenu des suites de mauvaises conditions météorologiques. Puis, plus rien », regrette le tabloïd.

Socrate Nsimba

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