Lambert Mende, député nationale (FCC) a dénoncé la décision du Procureur procureur général près le Conseil d’Etat qu’il qualifie de “coup d’Etat” contre l’Assemblée nationale dont la plénière a été empêchée ce vendredi 12 juin alors que les députés devaient élire le remplaçant de Jean Marc Kabund au poste de premier vice-premier président au bureau de l’Assemblée nationale.

“Je suis députés depuis trois législatures ici au Congo, et c’est ma première fois de voir un Procureur près le Conseil d’Etat faire ce qu’on appelle le coup d’Etat contre le parlement alors que l’inviolabilité de ce dernier est consacrée par la constitution, et la séparation du pouvoir est consacrée par la constitution. Mais la police nous dit qu’elle a reçu l’ordre du Procureur, mais cet ordre pour nous est illégal et nous ne pouvons l’accepter. Ce genre de situation doit finir dans ce pays. Comme le parlement a déjà pris sa décision, l’élection doit avoir lieu. La séparation du pouvoir est claire : personne ne peut interdire à l’Assemblée nationale d’agir et de cette dernière ne peut pas non plus empêcher la justice de travailler. Mais le Conseil d’Etat veut nous donner de l’ordre, nous ne pouvons en aucun cas le suivre”, a-t-il réagi.

Les députés qui étaient jusqu’à midi visibles devant l’enclos du Palais du Peuple repartent progressivement. Les policiers ont été déployés par dizaines pour empêcher la tenue de la plénière.

Le Conseil d’Etat a demandé la surséance du processus électoral à la chambre basse du parlement en attendant la décision de la Cour constitutionnelle que Kabund a également saisie. L’Assemblée nationale a qualifié jeudi la décision du Conseil d’Etat d’inique et maintenu son calendrier.

Pour remplacer Kabund, l’UDPS a présenté la candidature de la députée Patricia Nseya qui est seule sur la liste.

Berith Yakitenge
Actualite.cd

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