La coalition Lamuka, qui avait porté la candidature de Martin Fayulu à l’élection présidentielle de décembre 2018, entend donner un nouveau souffle à son déploiement sur terrain. Une redynamisation qui pourrait couper court à toute sorte de rumeur sur l’inactivité de son nouveau coordonnateur, Jean-Pierre Bemba, qui avait succédé le mardi 30 juillet dernier à l’ancien gouverneur de l’ex province du Katanga, Moïse Katumbi, à la tête de cette plateforme politique.

« L’équipe est en train de travailler. Une feuille de route est tracée. Dans les jours et heures qui suivent, la presse et l’opinion seront informées des actions de terrain que [notre plateforme va mettre en œuvre pour] essayer de défendre les intérêts du peuple », explique Yves Kitumba, communicateur de Lamuka.

Il indique que « Lamuka ne reconnaît pas cette élection [présidentielle] trichée et est dans un combat pour défendre les intérêts de la population [à savoir] la sécurité, la santé, les infrastructures », qui positionne la plateforme bien « au-delà de la vérité des urnes ».

Objectif 2023, Lamuka évite toute anticipation

« Nous ne pouvons pas encore anticiper 2023 », poursuit Yves Kitumba qui évoque en même temps l’existence de « beaucoup des problèmes » à régler tels que « le processus électoral en question » qui, selon l’entendement de Lamuka, nécessite « des reformes qui permettront d’avoir un processus crédible dans les jours à venir ».

Lors de la célébration de la journée africaine de lutte contre la corruption en juillet dernier, le président Félix Tshisekedi avait personnellement insisté et promis d’engager des réformes notamment en ce qui concerne la désignation des sénateurs et des gouverneurs de province.

En mars dernier, de lourds soupçons avaient pesé sur la tenue et l’issue de l’élection des sénateurs. Plusieurs candidats sénateurs s’étaient désistés et avaient dénoncé une corruption autour de l’organisation de ces scrutins. Après publication des résultats des sénatoriales et à l’issue d’une réunion interinstitutionnelle tenue à la cité de l’Union africaine, le lundi 18 mars dernier, le chef de l’État avait ordonné et obtenu la suspension de l’installation de cette chambre ainsi que le report de l’élection des gouverneurs de provinces.

« Le président a instruit le procureur près la Cour de cassation de pouvoir mener des investigations et débusquer tous les sénateurs qui se sont trempés dans la corruption et les députés provinciaux [pour qu’une fois corrupteurs et corrompus identifiés], qu’ils soient tous sanctionnés », expliquait Basile Olongo, Vice-premier ministre, ministre de l’intérieur à l’époque des faits.

Une dizaine de jours après, soit le le jeudi 28 mars, le président de la République ne s’était plus opposé à l’installation de cette chambre du Parlement. La décision du successeur de Joseph Kabila faisait suite au rapport préliminaire, lui présenté par le procureur général de la République près la Cour de cassation, sur base des investigations qu’il avait menées concernant ces allégations de corruption.

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