Le projet de doter d’une jeep chacun des 500 membres de l’Assemblée nationale a déclenché une levée de boucliers et une tension à Kinshasa, où les sénateurs accusent le président Félix Tshisekedi d’avoir oublié la chambre haute du parlement dans cette démarche.

Tout est parti d’une première séance plénière ténue à huis clos en présence du président du sénat Modeste Bahati.

Selon nos sources recoupées , un sénateur qui a pris la parole au nom de ses collègues, s’est indigné de voir que le président Tshisekedi a voulu seulement « remettre les jeeps qu’aux députés , au lieu de les remettre à tous les parlementaires qui ont adhéré à la nouvelle coalition de la majorité parlementaire ».

A la question de savoir si un sénateur pouvait choisir un véhicule moins coûteux à la place de la palissade, la réponse est catégorique: non.

« Le sénateur Valentin Gerengo était catégorique. Il a bénéficié le soutien de tous les sénateurs qui fustigent cette injustice dans la dotation de ces véhicules car le parlement est bicaméral. Modeste Bahati a pris en compte leurs préoccupations et les a promis qu’ils recevront bientôt des véhicules du même coût que de l’Assemblée nationale » affirme une source au Parlement.

La remise des 500 jeeps aux députés a débuté à l’Assemblée nationale, pour un coût global de 27 millions de dollars, selon une source à l’Assemblée qui a requis l’anonymat.

Un geste qui passe mal actuellement, au regard de la situation économique difficile que traverse le pays. En effet, l’économie de la RDC « a été durement affectée par la pandémie du COVID-19”, note un communiqué du Fonds monétaire international datant de mai 2021.

Pressées sur les détails, les autorités se targuaient à évoquer « un montage financier » entre l’Assemblée nationale, les opérateurs économiques et les entreprises automobiles.

Abed Masiri
Africa 24 sur 24

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