Ensemble pour la République de Moïse Katumbi fait toujours partie de l’Union sacrée de la nation. Cependant, les divergences subsistent à l’interne sur la question fondamentale de la loi électorale.

Au cours d’un séminaire lancé mercredi 1er juin au siège du parti à Lubumbashi à l’intention de 200 jeunes cadres du parti, les hauts cadres d’Ensemble pour la République ont exprimé leur préoccupation au sujet des options à lever dans le cadre de la réforme de la loi électorale. Au moment où un travail appréciable venait d’être fait par le G-13 dans le cadre de l’harmonisation des grandes notions qui nécessitent une réforme profonde de cette loi qui est la colonne vertébrale de tout processus électoral, des divergences subsistent, a souligné Salomon Idi Kalonda, conseiller politique de Moïse Katumbi Chapwe.

La commission politique, administrative et juridique (PAJ) de l’Assemblée nationale a tout simplement vidé le projet de loi de toute sa substance. Ce qui inquiète le bras droit de Moïse Katumbi : « toute modification devrait profiter à tous les Congolais. Le sujet est très passionnant parce qu’en tant que parti politique, nous allons concourir bientôt aux élections. Malheureusement, les idées émises par le G13 que nous appuyons dans ce processus de réforme de la loi électorale, sont jusqu’ici bafouées et rejetées par l’Union sacrée », a déploré Salomon Idi Kalonda Della. Pourtant, Ensemble pour la République fait partie intégrante de l’Union sacrée, a-t-il confirmé.

« Aujourd’hui, notre parti fait partie intégrante de l’Union sacrée, qui est notre regroupement politique (parce que nous faisons partie de l’Union sacrée), mais ce qui est déplorable (Monsieur le président), c’est qu’il y subsiste des positions divergentes entre Ensemble et certains sociétaires de l’Union sacrée », a encore martelé Della, en présence du patriarche Moïse Katumbi Chapwe, président national du parti aux côtés de qui se trouvait Olivier Kamitatu Etsu, le coordonnateur du parti et orateur du séminaire.

Ensemble soutient les options partagées par le G-13

Sur les 18 propositions comprimées par le groupe de treize personnalités communément appelé G13, 12 ont été brutalement rejetées et 6 «améliorées» sans aucun débat sur la proposition de loi électorale. Une crise qui préoccupe au plus haut point le parti politique de Moïse Katumbi. Ensemble pour la République avait apprécié l’expertise offerte aux forces vives de la nation par le G-13 sur cette importante réforme jusqu’à ce que la plénière du jeudi 12 mai à l’Assemblée nationale consacrée à la poursuite des travaux sur la loi électorale a finalement tout mis à la poubelle. Les députés du G13 avaient même décidé de quitter la salle du Congrès du Palais du peuple fustigeant l’absence du débat autour des options essentielles à la survie de cette loi. Abandon de la proportionnelle et adoption du scrutin majoritaire simple.

La proposition de G13 portant obligation de publier les résultats des élections bureau de vote par bureau de vote et de les consolider dans un résultat provisoire au centre local de compilation des résultats a été charcutée. Une attitude qui complique le climat de partenariat interne à l’Union sacrée.

Katumbi travaille sur l’idéologie du parti

Environ 200 jeunes Katumbistes suivent la formation idéologique du 1er au 3 juin au siège du parti sur le boulevard Kamanyola à Lubumbashi. Une formation professionnalisée qui prépare la base aux échéances électorales décisives de 2023 à la grande satisfaction des jeunes : « Nous sommes formés par rapport à l’idéologie du parti qui est le libéralisme social. Comme exemple de ce modèle de projet politique, il y a le Sénégal et la Côte d’Ivoire, qui ont prouvé à suffisance qu’il fonctionne au bénéfice de la population car il met l’homme au centre et nous met tous sur le même pied d’égalité », s’est exprimé l’un des participants. Il est question de préparer les leaders locaux du parti à mieux encadrer leurs bases respectives comme l’a témoigné un autre cadre : « Je remercie avant tout notre leader, le président Moïse Katumbi. Parce que lui, en tant qu’un homme du social, proche de la population, nous avons pu comprendre que le développement de ce pays dépend de son leadership. Voilà pourquoi il s’investit corps et âme pour la formation de ses militants ». Engagement renouvelé de toujours porter haut la flamme du parti, leur exhortera Olivier Kamitatu qui croit à la grandeur de son parti derrière le leadership incarné par Moïse Katumbi Chapwe. Des jeunes hommes et femmes qui prennent part à ce séminaire, dans un confort logistique inégalable, ont promis de vulgariser l’idéologie katumbiste dans chaque rue et quartier de la République : « Nous sommes katumbistes. Nous sommes les représentants de Moïse Katumbi dans nos bases respectives. Nous devons être outillés par rapport à la matière. L’idéologie nous a été dispensée, c’est à nous maintenant de répercuter cette matière à nos bases », a conclu un participant très assidu.

Jeanric Umande
Ouragan

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