Les rails ont encore fait des morts en République Démocratique du Congo. Une soixantaine de personnes ont été tuées dans un déraillement de train survenu, dans la nuit de jeudi 10 à vendredi 11 mars 2022, dans la province du Lualaba.

Selon un responsable de la Société Nationale des Chemins de fer du Congo (SNCC), en l’occurrence le directeur en charge des infrastructures, Marc Mayonga Ndambo, qui s’est confié aux médias à partir de Lubumbashi, le bilan provisoire de l’accident est de 60 morts et 52 blessés, qui ont été évacués vers diverses institutions sanitaires.

Le bilan provisoire avancé par la SNCC a été confirmé par les autorités provinciales de Lualaba, à savoir la gouverneure Fifi Masuka et l’Administrateur du territoire, où le déraillement de train a eu lieu.

Quand bien même les causes de l’accident n’ont pas été jusqu’ici révélées, pour les analystes, l’état vétuste de la plupart des voies ferrées de la République Démocratique du Congo ainsi que celui des engins roulants seraient la cause principale de l’accident.

En plus, plusieurs sources recoupées renseignent que les victimes de l’accident étaient des clandestins. Ce qui nous rappelle de nombreux autres accidents ferroviaires enregistrés antérieurement en RDC, suite à la surcharge des convois.

D’abord, l’année passée on avait aussi compté des dizaines de victimes dans un déraillement ferroviaires survenu dans la province de Tanganyika. C’était toujours des clandestins qui voyageaient à bord d’un train des marchandises.

On ne peut oublier dans ce chapitre des accidents ferroviaires le double déraillement qui avait fait des centaines de morts sur la voie ferrée Lubumbashi – Ilebo, plus précisément au niveau de la localité de Kakenge, territoire de Mweka, dans l’actuelle province du Kasaï. Le premier accident était survenu fin juillet 2007, faisant quelque trois cents morts. Les victimes étaient des clandestins qui avaient pris un train marchandises desservant Ilebo-Kananga. Quelques mois plus tard, un deuxième accident s’était encore produit sur la même ligne ferrée, faisant de nombreuses victimes.

La cause principale de tous ces accidents était la vétusté des rails qui ne connaissaient pas d’entretien. D’autres causes secondaires étaient également épinglées, notamment le mauvais temps. Il était en train de pleuvoir et les rails auraient été engloutis sur une longue distance par le sable charrié par les eaux.

Il est temps que les dirigeants de la SNCC fassent diligence, dans le cadre de réhabilitation et modernisation des voies ferrées, pour s’attaquer aux causes qui conduisent à des accidents répétés.

Dom
Le Phare

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