Maluku : les FARDC accusent les Mobondo de tortures sur des civils et promettent des sanctions sévères

La situation sécuritaire se détériore à nouveau dans la commune urbano-rurale de Maluku, à l’est de la capitale congolaise. Dans un communiqué officiel publié ce dimanche, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont fermement dénoncé des actes de torture et de graves violations des droits humains commis par des éléments du groupe armé Mobondo, principalement dans les villages situés autour de la cité de Bankana.

Des violences documentées et une victime décédée

Le porte-parole des FARDC, le capitaine Antony Mualushayi, a indiqué que l’armée détient des preuves tangibles, y compris des images, attestant des traitements inhumains et dégradants infligés à des civils par les miliciens Mobondo.

Le dernier incident documenté remonte au 21 juillet 2025, lorsque plusieurs civils ont été pris en otage dans les environs de Bankana. Selon le communiqué, les otages ont été soumis à des actes de torture, entraînant le décès de l’une des victimes quelques heures après son sauvetage. Les FARDC sont intervenues rapidement pour libérer les otages et assurer leur prise en charge médicale dans une structure sanitaire locale.

Des mesures sécuritaires renforcées

En réponse à ces exactions, l’armée a déployé des patrouilles de combat dans la zone concernée afin de :

  • Sécuriser les populations civiles ;
  • Neutraliser les éléments Mobondo incontrôlés ;
  • Et appréhender les auteurs des violences, en vue de leur traduction en justice.

Une enquête judiciaire est en cours pour identifier les responsables directs de ces actes et évaluer l’éventuelle implication d’autres acteurs.

Clarification du statut des Mobondo cantonnés

Le groupe armé Mobondo est actuellement temporairement cantonné par la Réserve d’armée pour la défense (RAD), en attendant leur éventuelle évacuation vers des centres de regroupement dans le cadre d’un processus de désarmement. Toutefois, les FARDC rappellent que ce statut de cantonnement ne donne en aucun cas le droit aux miliciens de commettre des abus, d’intimider les populations ou de remettre en question l’ordre établi.

« Toute tentative d’imposer des faux chefs coutumiers ou de troubler l’ordre public sera réprimée avec la plus grande fermeté », précise le communiqué militaire.

Une détermination réaffirmée

Face à la gravité de la situation, les FARDC affirment qu’elles utiliseront tous les moyens légaux et opérationnels pour rétablir l’ordre public, protéger les civils et éradiquer toute forme de rébellion dans cette zone hautement sensible de la capitale.

Cette montée de tension met une fois de plus en lumière la complexité des défis sécuritaires dans les zones périurbaines de Kinshasa, où groupes armés résiduels, revendications coutumières et fragilité institutionnelle s’entrecroisent.

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