Les militants de la plateforme Ensemble pour le changement sont descendus ce mardi 7 août 2018 dans les rues de Johannesburg pour dénoncer le refus des autorités congolaises de permettre le retour de Moïse Katumbi en RDC pour participer à l’élection présidentielle.

Ils sont plusieurs centaines à avoir pris d’assaut les rues de Johannesburg. La plupart arborés de l’effigie de Moïse Katumbi. Munis des drapeaux d’Ensemble, les sympathisants de la plateforme dirigée par l’ancien gouverneur de Katanga se sont dirigés au QG du Congrès national africain (ANC) pour déposer un mémorandum. Leur objectif : inciter le gouvernement sud-africain, à travers le parti présidentiel, à mettre la pression au gouvernement congolais pour obtenir le retour en RDC et la participation de Moïse Katumbi à l’élection présidentielle prévue au mois de décembre prochain.

«Historiquement, l’ANC a été impliqué dans les différents accords qui ont mené à la démocratie en RDC. Tel que l’accord de Sun-City. Donc nous les interpellons par leur position historique vis-à-vis de l’évolution de la situation politique en RDC. Mais aussi par les résolutions de l’accord de la Saint-Sylvestre appuyées par les Nations Unies. Alors en fonction de ces résolutions, il devrait y avoir la décrispation de la scène politique. Mais exclure Moïse Katumbi de prochaines élections viole l’accord de la CENCO mais c’est aussi une violation flagrante des droits individuels et humains. Alors l’ANC en tant que parti présidentiel d’un État membre de la SADC doit peser de son poids pour interpeller le gouvernement congolais au respect strict des accords en laissant Katumbi revenir en RDC pour prendre part à la présidentielle», explique à actualite.cd, Bruno Katumpa, vice-coordonateur de la plateforme Ensemble en Afrique australe.

D’après Gael Masengi, blogueur et journaliste congolais basé à Johannesburg, la marche s’est déroulée pacifiquement depuis le point de départ jusqu’à Luthuli House, siège de l’ANC où le mémorandum a été reçu par les responsables du parti présidentiel sud-africain.

«Les manifestants n’ont pas été violents. Tout au long de la marche, ils ont manifesté pacifiquement en scandant des chansons contre un troisième mandat de Joseph Kabila. Et la police sud-africaine a encadré la marche jusqu’au point de chute», fait savoir le journaliste congolais.

Plus qu’un jour pour la fermeture du bureau d’enregistrement et traitement des candidatures pour la présidentielle, Moïse Katumbi n’a toujours pas pu revenir au pays après ses tentatives de traverser la frontière de Kasumbalesa en provenance de la Zambie.

Will Cleas Nlemvo

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