Si ce n’est pas la réponse du berger à la bergère, cela y ressemble fortement. Modeste Bahati n’a pas attendu que l’encre de la déclaration des 11 parlementaires sur les 127 que compte l’AFDC-A sèche pour remettre les pendules à l’heure. L’autorité morale de la deuxième force politique du FCC affirme maintenir sa candidature au perchoir du Sénat.
Modeste Bahati rappelle opportunément que cette option a été levée à l’unanimité par l’AFDC-A. Ce, avant de s’adonner à un peu d’arithmétique. » Notre regroupement, souligne-t-il, aligne 44 députés nationaux, 70 députés provinciaux et 13 sénateurs. Au total, additionne-t-il, 127 parlementaires. » Lecture du très politique Bahati : » De toute évidence, 11 d’entre nos élus (10 députés nationaux et 1 sénateur) n’ont pas pu résister aux pressions et à une éventuelle corruption « . Bon joueur, le numéro 1 de l’AFDC conclut : » En attendant qu’ils reviennent à la raison, nous avançons avec les 116 élus qui comprennent le sens de notre combat jusqu’à la conquête du perchoir du Sénat « .
Pour rappel, samedi 6 juillet, 11 élus AFDC-A se sont fendus d’une prise de position dans laquelle ils prenaient l’exact contrepied de la position officielle de leur regroupement en affirmant apporter leur soutien au ticket que conduira Alexis Thambwe Mwamba.
Avec la mise au point signée par Modeste Bahati en personne, il apparaît clairement que l’AFDC-A reste sur sa position clairement exprimée, mardi 2 juillet, par la conférence des présidents des partis et associations élargies aux élus. A savoir que cette plateforme présente la candidature du sénateur Bahati à la présidence du bureau de la Haute assemblée.
La » carte Bahati « , répète-t-on à l’AFDC-A ne procède nullement d’une rébellion, mais plutôt d’une démarche visant à maximiser les chances pour le FCC de présider enfin le bureau du Sénat. D’ailleurs, précise-t-on, l’AFDC-A avait dès le mois d’avril dernier, fait montre de ses ambitions notamment pour la tête de la chambre haute du Parlement. Et ce, tout en soulignant la loyauté de regroupement à l’autorité morale du FCC.
En 2007, se souvient-on au regroupement cher à Modeste Bahati, la majorité estampillée AMP avait perdu le perchoir faute d’un candidat suffisamment consensuel. A l’AFDC-A, on entend se prémunir contre la répétition du » syndrome Kengo ».
JN
Forum des As