Par ailleurs, le speaker de la Haute assemblée estime que la future CENI devra présenter un calendrier qui accorde priorité aux élections locales.

Il ne s’oppose pas à l’effectivité de nouvelles élections à l’horizon 2023 en RD Congo. Lui, c’est Modeste Bahati Lukwebo, président du Sénat qui, cependant, subordonne la tenue de ces scrutins, à l’organisation préalable d’un recensement général de la population. Il l’a dit à haute et intelligible voix, dans son discours de clôture de la session ordinaire de mars, hier lundi 28 juin, dans la salle de conférences internationales du Palais du peuple.

En rapport avec les préparatifs de ces scrutins qui pointent à l’horizon, Modeste Bahati ne formule qu’un seul vœu à l’actuel Exécutif. Son souhait est de voir le Gouvernement dégager le moment venu, les moyens conséquents pour la tenue effective desdites élections. Le processus devant commencer par le dénombrement tant réclamé administratif de la population congolaise, dont le dernier remonte à l’année 1984.

Dans la même dynamique, le speaker de la Haute Assemblée estime, par ailleurs, que la future Commission électorale nationale indépendante (CENI), en gestation, devra présenter un calendrier qui accorde priorité aux élections locales. Ce, en vue de rendre effective la décentralisation, base du développement des entités locales.

« Il ne faudrait pas que les Congolais se posent toujours la question de savoir pourquoi les processus électoraux de 2006, 2011 et 2018 n’ont pas abouti à l’organisation des élections locales, pourtant prévues dans le calendrier de la Ceni. Il faut que nous revenions à la légalité en cette matière« , insiste Modeste Bahati.

Au cours de cette plénière de clôture de la session ordinaire de mars, l’occasion s’est offerte au Président du Sénat, de présenter la synthèse du tableau synoptique, non seulement de la situation du pays mais aussi et surtout, des activités dans cette chambre parlementaire. Aussi, a-t-il rappelé le contexte sanitaire, essentiellement caractérisé par la crise consécutive à la pandémie de Covid-19.

Sur ce point, Modeste Bahati a fait savoir que cette maladie n’a pas épargné la Chambre haute du Parlement où des sénateurs, des agents et cadres de l’Administration publique du Sénat ont été détectés positifs. D’où, l’appel à la stricte observance des mesures barrières édictées par les autorités sanitaires locales et mondiales, en vue de freiner la propension de cette pandémie aux allures d’une véritable 3ème guerre mondiale.

UNE PROPOSITION ET VINGT PROJETS DE LOIS VOTES, DU MATERIEL INFORMATIQUE A L’ADMINISTRATION …

Sur le plan politique, Modeste Bahati a rappelé la création de la nouvelle majorité parlementaire dénommée Union sacrée pour la nation (USN), initiative du Président Félix-Antoine Tshisekedi et la formation subséquente, d’un nouveau Gouvernement installé en avril dernier.

Sans circonlocutions, le speaker du Sénat ne fait aucun mystère sur de nombreux défis à relever pour améliorer le social de la population. Toutefois, Modeste Bahati dans sa modestie, reconnait quelques avancées enregistrées dans certains secteurs. En l’occurrence, l’effectivité de la gratuité de l’enseignement de base dans tous les établissements publics. Ce, malgré quelques difficultés survenues dans le fonctionnement régulier de certains établissements scolaires concernés. Notamment, la pléthore d’effectifs dans des salles de classe.

Le tout premier Gouvernement devant être jugé à l’aune des résultats, Modeste Bahati rappelle celui-ci de veiller au respect de son Programme validé le 21 avril dernier, par l’Assemblée nationale.

Faisant le bilan des activités accomplies au cours de la session de mars, à savoir le vote de lois, le contrôle et la diplomatie parlementaire, le président du Sénat a renseigné qu’une proposition de loi et vingt projets de lois ont été votés. S’ajoutent à cela, la validation des pouvoirs des suppléants de trois sénateurs, l’élection et l’installation du 1er vice-président du Sénat, la remise du matériel informatique à l’administration.

Sur le volet de la coopération interparlementaire, et de la diplomatie parlementaire, le numéro 1 du Sénat a rappelé des audiences accordées, tant aux ambassadeurs accrédités en RD Congo, au chef de la MONUSCO, qu’aux personnalités politiques, sociales et scientifiques. Ci-contre, l’intégralité de son discours.

Grevisse KABREL
Forum des as

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