A peine élu député national, Eliezer Tambwe est sous le coup d’une plainte pour diffamation de la part du Premier ministre sortant.
Dans une interview accordée le samedi 09 février à 7sur7, celui qui continue de se revendiquer comme journaliste ne cache pas sa surprise.
” On a été surpris dans les réseaux sociaux, ce n’est pas le magazine Tokomi Wapi mais c’est monsieur Tambwe qui est accusé par M. Bruno Tshibala alors Premier ministre, qui nous accuse de l’avoir diffamé. Les faits qu’il relève dans sa plainte, selon ce que j’ai vu sur les réseaux sociaux, je ne sais pas si c’est une photoshop, il dit que j’ai dit que les toilettes de la primature étaient sales et que la climatisation ne fonctionnait pas, je ne sais pas si cela constitue une infraction”, explique celui que l’on surnomme Ndeko Eliezer.
Mais le Premier ministre ne s’arrête pas là et reproche à Eliezer d’avoir affirmer que ses enfants avaient échoué aux élections.
A ce sujet, le député national renvoie Tshibala aux résultats publiés par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).
” Il fallait commencer par accusé M. Nangaa qui n’a pas déclaré les enfants de BrunoTshibala élu”, a laisser entendre le patron du magazine Tokomi Wapi.
A l’accusation de Tshibala sur les prétendus propos de Eliezer comme quoi, il serait au dessus du Premier ministre, l’homme un peu hésitant se pose la question de savoir si cela est faux d’autant plus que pour lui, à en croire la Constitution, étant député national, il a qualité d’interpeller le Premier ministre alors que l’inverse n’est pratiquement pas possible.
J’estime que je suis autorité vis-à-vis de M. Tshibala, insiste – t – il.
À sa décharge, Ndeko Eliezer estime qu’il était dans son rôle de politique et que Bruno Tshibala veut dévier l’attention sur le fond de l’affaire qui reste son décret sur les avantages qu’il s’est octroyés avec ses ministres.
Eliezer dit être menacé par les proches de Tshibala qui envisagerait même de l’enlever.
Officiellement, l’élu de la Lukunga à Kinshasa se dit non saisi mais espère que le Premier ministre et ses conseils vont suivre la procédure qui va bien au delà de la simple saisie de l’Union nationale de la presse du Congo.
” Nous sommes dans ce que nous appelons double dépendance, en tant que journaliste, je dépend de M. Kasonga Tshilunde mais en tant que député national, il y a tout un bureau, il faut suivre la procédure parce qu’ il n’y a pas de cas flagrance”, a – t – il conclu.
Élysée Odia