Lors du 38ème sommet des chefs d’Etat de la SADC (Communauté de développement des Etats d’Afrique Australe), qui se clôture ce samedi 18 août 2018, à Windhoek (Namibie), le président namibien, Hage Geingob, a évoqué la RDC dans un entretien accordé à RFI.

« Je ne veux pas parler spécifiquement de la RDC. Je plaide pour la construction d’une bonne gouvernance. Pour la mise en place de processus, de systèmes, d’institutions ; ne pas tout baser sur des individus, sur les présidents, mais sur les institutions comme les tribunaux, etc. La RDC doit avoir cela, et pas que le président Kabila. Nous tous, nous devons avoir cela. Oui, le président Kabila a décidé assez justement, je crois, de ne pas se présenter. L’idée d’une limitation du nombre de mandats, j’y crois fortement. Deux mandats de cinq ans, c’est assez. Et le fait qu’il ne se présente pas est un soulagement pour nous tous. Maintenant, pour moi, ce n’est pas à la France, à la Namibie de décider ce qui doit se passer en RDC. La SADC peut aider, mais ça doit être au peuple congolais de décider », a-t-il dit.

Le président namibien, qui prend la tête de la SADC, a également évoqué l’importance des élections inclusives.

« Oui, en tant que communauté ou même qu’êtres humains qui doivent coexister, on s’entraide et on se donne des conseils. Si la crise en RDC n’est pas réglée, on a déjà des réfugiés qui arrivent ici. On ne peut pas dire que cela ne nous concerne pas. Cela nous affecte et ça pourrait même affecter jusqu’à la France. Et, c’est pourquoi, en tant qu’organisation sous-régionale, on intervient pour dire : collègues de la région, nous avons des règles à propos des élections ; il faut qu’elles soient inclusives, il faut qu’elles soient transparentes et que les leaders de l’opposition aient leur mot à dire. Parce que s’il y a des doutes, des secrets, du favoritisme à la Commission électorale… Et même moi, si je perdais vraiment, je dirais que tout ça, c’est à cause de la tricherie. Tout ça, c’est très important, il faut l’admettre. Bien sûr, on ne peut pas les forcer, mais c’est clair, nous allons parler de l’importance d’élections inclusives », a-t-il ajouté.

Ce sommet qui se clôture ce samedi 18 août 2018 a connu également la présence de Joseph Kabila à la tête d’une délégation composée notamment d’Emmanuel Ramazani Shadari, Léonard She Okitundu et Néhémie Mwilanya.

actualite.cd

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