Les six principaux candidats de l’opposition à la présidentielle du 23 décembre, savoir Tshisekedi, Katumbi, Bemba, Kamerhe, Fayulu et Matungulu, ont mis en garde les autorités congolaises contre toute tentative d’invalider les candidatures des opposants notamment Jean-Pierre Bemba, acquitté en juin dernier par la Cour pénale internationale (CPI), basée à La Haye.

“L’Opposition met en garde le pouvoir contre toutes velléités d’instrumentalisation de la CENI et de la Cour constitutionnelle pour invalider les candidatures des opposants notamment le sénateur Jean-Pierre Bemba Gombo, par les interprétations des lois et des analogies juridiques inappropriées”, ont déclaré ces opposants dans leur déclaration commune lundi soir à Kinshasa.

L’Opposition se prononce alors qu’une polémique est en vogue ces derniers jours dans l’opinion sur l’invalidation de la candidature de l’ancien chef de guerre poursuivi par la CPI pour subornation des témoins dans l’affaire principale.

Aux yeux de la famille politique du président Joseph Kabila, la “subornation des témoins est une corruption“, avait affirmé lors d’un point de presse le porte-parole de la Majorité présidentielle, André-Alain Atundu Liongo.

Le pouvoir s’est référé à l’article 10 de la loi électorale qui interdit à toute personne condamnée notamment pour corruption de déposer sa candidature pour la présidentielle et les législatives.

Condamné à 18 ans de prison, en 2016, par la CPI pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis entre 2002 et 2003 par son ancienne milice du MLC (Mouvement de Libération du Congo) en Centrafrique, l’ancien vice-président et sénateur congolais Bemba a déposé sa candidature à la présidentielle et fait partie des principaux challengers de ce scrutin.

Excluant toute possibilité d’atténuation de la peine initiale, le procureur de la CPI a requis, début juillet, cinq ans de prison contre l’opposant. En première instance, il avait été condamné à 12 mois de prison, fin mars 2017.

Les avocats de Bemba plaident pour une relaxe moyennant une amende “raisonnable” au profit du fonds pour les victimes.

La CPI n’a pas encore fixé une date pour l’annonce du verdict final mais l’opposant de 55 ans est engagé dans des consultations au sein de l’Opposition pour désigner un candidat commun devant faire face au dauphin de Joseph Kabila.

La CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) publiera le 24 août la liste définitive des candidats à la présidentielle et la députation nationale.

Christine Tshibuyi

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