Le procès en appel opposant Jeannot Muhima, Sammy Jammal et Vital Kamerhe, ancien directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi au ministère va prendre fin ce mardi 15 juin 2021 à Kinshasa .
Depuis le mardi 01 juin après la plaidoirie sans les avocats du président de l’UNC, la cour d’appel de Kinshasa – Gombe a pris l’affaire en délibéré et rendra son verdict.
Au sein de l’UNC , le secrétaire général Billy Kambale mobilise la masse en faveur du président du parti .
S’adressant à la presse samedi 12 juin, cet ancien ministre en charge de la jeunesse a qualifié de « stalinien » le dernier procès devant le tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe.
Billy Kambale affirme que le verdict en appel consistera justement à l’acquittement de Vital Kamerhe.
«Au départ quand on a condamné notre président il y avait un flou qui planait, entretenu par le ministère public et la partie civile qui n’avaient pas voulu mettre à la disposition de nos avocats des éléments de preuve, et puis on a occulté une grande partie d’un procès équitable notamment sur les descentes sur terrain. Mais au fil du temps, vous avez vu les différents PV des huissiers des différents tribunaux disséminés à travers le pays là où se trouvent les conteneurs des maisons préfabriquées et surtout les sites où les maisons avaient commencé à être érigées. Cela a été complété par les enquêtes journalistiques, sans oublier les lettres de la Société Karmod où les marchandises ont été livrées. Aujourd’hui c’est démontrable noir sur blanc que toutes les opérations qui entre dans le cadre des maisons préfabriquées ont été effectuées. Encore qu’on a jamais prouvé, au vu de tous ces éléments, depuis le début de cette affaire, son implication dans quoi que ce soit. Voilà pourquoi nous exigeons son acquittement», a déclaré Billy Kambale.
Par ailleurs , il a promis une opposition farouche contre l’injustice au cas où Vital Kamerhe est condamné en appel.
Pour cela le SG Billy Kambale dit n’avoir peur de personne et ne cautionne plus voir l’emprisonnement de son président être prolongé.
«J’ai dit que nous sommes un parti né dans la résistance, nous allons résister parce que si nous restons silencieux face à une injustice qui est commise quelque part dans le monde nous seront tous complice de cette injustice. Nous allons nous battre, nous serons dans la rue ici à Kinshasa, et nous irons aussi devant les tribunaux internationaux pour rétablir notre Chef dans ses droits. La République démocratique du Congo doit faire très attention parce que aujourd’hui vous pouvez vous entêtez de faire des instruments d’Etat des instruments des règlements des comptes; mais le régime passé les gens ont subi des mesures drastiques, il y avait même ceux qui ont été interdits de voyager tout simplement parce qu’il y avait instrumentalisation de la justice. Rappelez-vous du cas de Moïse Katumbi qui a été condamné dans ce pays à trois ans de prison ferme, mais aujourd’hui je suis certain que ce jugement qui l’avait condamné ne vaut même pas les papiers sur lesquels il était coulé. Donc, moi je dis qu’on devrait tirer les leçons du passé. Vous pouvez aujourd’hui vous acharner sur Vital Kamerhe, mais croyez-moi, d’une manière ou d’une autre, vous allez le libérer soit politiquement, soit de la même manière juridique comme vous le faites aujourd’hui», poursuit le SG de l’UNC.
Au cours de ces audiences en appel qui ont repris depuis le 31 mai de l’année en cours, les parties prévenues et par le Ministère public, ont présenté leurs motifs d’appel.
Au premier degré, Vital Kamerhe, a été condamné, le samedi 20 juin, par le tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe à 20 ans de travaux forcés pour « détournement de fonds publics » et « corruption aggravée ». Il se voit aussi frappé de dix ans d’inéligibilité. C’est la première fois qu’une figure politique de cette importance est condamnée pour de tels faits.
Vital Kamerhe et son coaccusé, l’entrepreneur libanais Samih Jammal, ont été reconnus coupables du détournement de près de 50 millions de dollars destinés au financement de maisons préfabriquées prévu dans le programme d’urgence des 100 jours lancé par le chef de l’Etat après son investiture le 24 janvier 2019.
Africa 24 sur 24