Le Front commun pour le Congo (FCC) est sorti de son silence ce samedi pour condamner fermement le procès intenté contre son autorité morale, l’ancien président Joseph Kabila, actuellement poursuivi devant la Haute Cour militaire. Dans un communiqué politique à tonalité grave, la plateforme accuse le pouvoir en place de dérive autoritaire, d’instrumentalisation de la justice, et de tentative de liquidation politique.
« Le procès de Joseph Kabila est injuste, politiquement orienté, et dangereux pour la stabilité de la République », dénonce le FCC dans sa déclaration officielle.
Un climat politique « explosif » dénoncé par l’opposition
Le FCC se dit profondément inquiet face à ce qu’il qualifie de turbulences graves traversées par la RDC. Il estime que le climat politique actuel menace les fondements de l’État-nation, assombrit l’avenir démocratique du pays et polarise dangereusement la société.
« Ce n’est plus de la justice, c’est une chasse à l’homme déguisée en procès », déclare un cadre influent du regroupement.
Joseph Kabila est accusé par le ministère public de trahison, participation à un mouvement insurrectionnel, crimes de guerre et crimes contre l’humanité, en lien avec son soutien présumé à la coalition rebelle AFC/M23.
Le FCC défend « un homme de paix »
Dans sa déclaration, le FCC peint un tout autre portrait de Joseph Kabila, le décrivant comme un « acteur de paix, animé par un profond désir d’unité nationale », et prêt à « mettre son expérience au service de la République ».
Pour le regroupement, l’ouverture de ce procès marque une ligne rouge franchie, celle de la persécution politique, dans un pays où les tensions post-électorales et les fractures régionales restent vives.
Un appel au sursaut national
Le FCC, désormais figure majeure de l’opposition, appelle à un sursaut collectif, invitant l’ensemble des forces vives de la nation à se mobiliser pour préserver la cohésion nationale. Il demande également le respect des droits fondamentaux de tous les acteurs politiques, y compris ceux de l’opposition.
« Nous sommes dans une démocratie, pas dans un régime d’exclusion. Ce procès est un précédent dangereux », alerte le communiqué.
Une affaire judiciaire à très haute portée politique
Alors que la Haute Cour militaire poursuit l’instruction du dossier, le procès de Joseph Kabila s’annonce comme l’un des plus sensibles de l’histoire politique congolaise. Il oppose deux visions de la République : celle d’un pouvoir en quête de justice et celle d’une opposition qui y voit une vendetta politique.
Conclusion : entre justice et instrumentalisation, la RDC face à un tournant historique
Le FCC hausse le ton. En dénonçant un « procès de la haine politique », il ne se contente pas de défendre son leader historique. Il interpelle la nation sur la direction que prend la démocratie congolaise.
La suite de ce procès pourrait bien redessiner les lignes de fracture du paysage politique national.














