Le procès de Constant Mutamba, ancien ministre de la Justice, jugé pour détournement présumé de fonds publics, vient de franchir un tournant décisif.
Ce mercredi, devant la Cour de cassation, le ministère public a requis 10 ans de travaux forcés contre le prévenu, qu’il accuse d’avoir joué un rôle central dans la disparition de 19 millions USD issus des caisses de l’État.
Un réquisitoire implacable
Selon l’organe de la loi, les preuves réunies au cours des débats démontrent que les fonds ont quitté un compte de l’État pour atterrir sur un compte privé que Mutamba pouvait manipuler à sa guise.
« Les faits sont établis. En sa qualité de ministre de la Justice, il avait un devoir de probité et de protection des deniers publics. Ce devoir a été violé », a affirmé le ministère public, qualifiant le comportement du prévenu de “délinquant financier”.
La défense crie au procès politique
Face à cette demande lourde de conséquences, les avocats de Constant Mutamba dénoncent un procès à charge et une instrumentalisation de la justice.
« On veut faire d’un adversaire politique un exemple, sans preuve irréfutable d’enrichissement personnel », a plaidé l’un de ses conseils.
Un verdict attendu sous haute tension
La décision de la Cour de cassation est désormais très attendue. Si les juges suivent les réquisitions, Constant Mutamba pourrait devenir l’un des plus hauts responsables politiques condamnés pour détournement de fonds publics en RDC ces dernières années.
Conclusion : un moment de vérité pour la justice congolaise
Cette affaire, hautement médiatisée, met à l’épreuve l’indépendance et la crédibilité de l’appareil judiciaire.
Condamnation ou acquittement, le verdict aura un impact politique considérable, tant sur l’avenir de Constant Mutamba que sur la perception de la lutte contre la corruption en RDC.














