D’ores et déjà, son avocat Pierre Olivier Sur, parle d’un simulacre de procès inadmissible dans un grand pays comme la RD Congo. Lourdement condamné le samedi 20 juin à 20 ans de travaux forcés, Vital Kamerhe ne s’avoue pas vaincu. Par le biais de ses avocats, le Directeur de cabinet du Président Félix Tshisekedi dit user de son droit (légitime?) de recours.

Première étape : interjeter appel au niveau de la Cour de cassation. Vital Kamerhe n’entend pas s’arrêter là. Selon l’un de ses avocats, Pierre Olivier Sur, Vital Kamerhe saisira également les instances judiciaires africaines, avant celles des Nations unies. « Car, il a confiance au sursaut de conscience des juges congolais d’appel, au recours des juridictions internationales africaines et au contrôle de la communauté juridique internationale « , postule l’ancien bâtonnier au barreau de Paris, dans un communiqué parvenu hier à Forum des As.

Pierre Olivier Sur juge que le procès opposant la RD Congo aux prévenus Vital Kamerhe, Samih Jammal et Jeannot Muhima n’a pas été équitable et, par conséquent, ternit l’image du pays à l’international.  » Un tel simulacre de procès n’est pas admissible dans le cadre d’un grand pays tel que la RD Congo « , martèle Pierre Olivier Sur, dans son communiqué que la rédaction publie ci-dessous.

Communiqué de presse Procès des 100 jours

Verdict du 20 juin 2020.

Sans surprise, Vital Kamerhe a été condamné par le tribunal de Kinshasa à 20 années de travaux forcés, outre des peines accessoires, dont l’interdiction d’accéder à tout mandat public, pendant les 10 années qui suivront la fin de sa peine de privation de liberté. Donc 30 ans d’exclusion de la vie politique du pays.

Telle était l’issue fatale obligée, d’une procédure expéditive diffusée en direct à la télévision, sans que jamais ni lui, ni ses avocats, n’aient pu ni consulter le dossier, et à fortiori ni discuter les éléments de preuves rassemblés contre lui. On remarquera que la condamnation ne se fonde sur aucune pièce (instructions écrites données,ou flux bancaires exécutés) et se contredit en soutenant qu’il aurait pu détourner de l’argent public alors qu’il n’était ni ordonnateur, ni comptable de la dépense publique. Un tel simulacre de procès n’est pas admissible dans le cadre d’un grand pays tel que la RDC.

C’est pourquoi Vital Kamerhe exercera toutes les voies de recours possibles : au Congo RDC, en Afrique, et devant les Nations Unies qu’il a d’ores et déjà saisies – car il a confiance : au sursaut de conscience des juges congolais d’appel, au recours des juridictions internationales africaines, et au contrôle de la communauté juridique internationale laquelle dépêchera des observateurs lors des suites de ce premier procès caricatural.

Par ailleurs il s’en remet à l’opinion publique – à la population congolaise, aux hommes et aux femmes qui le soutiennent et à qui il jure son innocence – pour qu’elle dénonce un tel détournement de la justice a des fins politiques d’exclusion pure et simple des élections à venir… pendant les 30 prochaines années de la vie démocratique de la RDC.

Enfin, au milieu du gué, de cette procédure dramatique, il a une pensée pour le juge décédé au cours de l’audience dont les causes de la mort sont aussi contradictoires qu’incompréhensibles, ainsi qu’il résulte de la présentation qui en est faite par les autorités congolaises elles-mêmes.

Bâtonnier Pierre-Olivier Sur, au côté du collectif des avocats congolais de Vital Kamerhe.

Forum des As

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