Le parti de l’ancien président Joseph Kabila vient de subir une cuisante défaite à l’Assemblée après la destitution de sa présidente Jeannine Mabunda. Après ce revers, six sénateurs ont adressé un mémorandum à Joseph Kabila, dans lequel ils listent une série de dysfonctionnement au sein du parti et s’en prennent violemment à la coordination du FCC, dont ils réclament la démission.

Les six sénateurs n’y vont pas de main morte. Ils dénoncent le favoritisme, le népotisme, l’autoritarisme, la mauvaise gestion et le manque de stratégie. Pour eux, aucune recommandation passée n’a été prise en compte et il est temps de lancer « une thérapie de choc ».

Le coupable est tout trouvé selon eux : la coordination du mouvement, et sa « gestion calamiteuse ». Le traitement passe donc par sa démission, l’arrivée d’une nouvelle équipe, et la convocation d’une conférence des présidents pour une remise en question. « Il y a un risque réel de fracture. Il y a beaucoup de frustrations accumulées », confie un membre du FCC.

Néhémie Mwilanya au cœur de la tempête

Le mémorandum ne le nomme pas, mais c’est bien Néhémie Mwilanya, coordonnateur du Front commun pour le Congo, qui semble visé. « Ce document ressemble à un règlement de compte personnel. On sent un peu la haine et la manipulation derrière », estime un représentant pro-Kabila qui désapprouve la méthode des sénateurs. « Le FCC subit une crise sans précédent. Ce mémorandum joue le jeu de nos adversaires et nous affaiblit alors que c’est le moment de serrer les rangs », confie cet élu. Il ajoute que le coordonnateur joue le rôle de bouc émissaire alors qu’il est loin d’être responsable de tout.

Contacté, Néhémie Mwilanya, mais aussi plusieurs responsables du FCC ainsi que des sénateurs auteurs du mémorandum, n’ont pas répondu aux sollicitations. Un collaborateur confie que le document n’aurait jamais dû fuiter.

RFI

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