L’acquittement, le vendredi 8 juin, de l’ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba n’est pas du tout été apprécié à Bangui, capitale de la République centrafricaine où l’ancien chef rebelle était accusé d’y avoir commis un crime contre l’humanité.

Peu de temps après l’annonce de l’acquittement de Jean-Pierre, leader du Mouvement de Libération du Congo, dix ans après son arrestation et incarceration à la Cour Pénale Internationale (CPI), des voix s’élèvent à Bangui pour dénoncer une décision politique.

“En tant que femme, je considère que c’est une décision politique”, accuse une habitante de la capitale centrafricaine citée par le média allemand Deutsche Welle. “Ils veulent chasser Kabila du pouvoir, et ont donc libéré Bemba pour qu’il revienne“, s’indigne-t-elle. Pour elle “les juges n’ont même pas pensé aux victimes“. Un homme, qui assure avoir perdu son père et ses frères, va même jusqu’à évoquer “un complot”. “S’il allait en prison au moins, cela m’atténuerait”.

Toujours selon Deutsche Welle, d’autres s’interrogent encore sur le rôle de la communauté internationale et de la CPI. “Elle lutte contre l’impunité. Cette cour n’a pas de sens s’il est libéré, car elle est normalement là pour réprimer ces crimes“, réagit un homme au micro de la DW.

A Kinshasa, la nouvelle est accueillie avec un silence de morts du côté du pouvoir congolais, alors des opposants au président Kabila ont à quasi-unanimité, jubilé.

“J’apprends avec joie et soulagement, l’abandon des charges qui pesaient sur JP Bemba.Mes premières pensées vont à sa famille et à ses partisans.Son retour sur la scène politique congolaise sera sans nulle doute un renfort considérable pour le camp de l’alternance.Gloire à DIEU“, écrit triomphalement l’opposant Félix Tshisekedi via son compte Twitter.

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