Le Conseil de sécurité de l’ONU a prolongé, ce vendredi 29 mars, le mandat de la mission onusienne en République démocratique du Congo (MONUSCO) de neuf mois, jusqu’au 20 octobre 2019.

A l’unanimité, les membres du Conseil ont adopté la résolution 2463, proposée par la France. Au lieu de 12 mois, cette résolution prolonge spécialement de neuf mois le mandat de la Monusco, l’une des missions budgétivores de maintien de la paix au monde.

“L’action de la Monusco reste encore indispensable pour répondre aux défis sécuritaires qui subsistent sur place notamment du fait des groupes armés présents dans l’Est du pays”, a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Ledrian, après le vote du projet de résolution. “C’est le sens même de ce renouvellement du mandat”, a-t-il ajouté.

Le chef de la diplomatie française a pris acte des « évolutions récentes » dans la vie politique du pays et invité la RDC à « aller plus loin dans l’exercice de sa souveraineté ».

“Je souhaite rendre hommage au peuple congolais qui a fait preuve de patience pour exprimer son droit de vote et sa volonté de changement pour l’alternance, ces élections constituent une étape importante”, a poursuivi Ledrian.

La nouvelle résolution n’évoque aucune réduction des troupes onusiennes mais enjoint au secrétaire général de l’ONU de remettre, au plus tard le 20 octobre 2019, auprès du Conseil, les résultats de son examen stratégique indépendant sur la MONUSCO.

Par son examen, Antonio Gutteres devra réaffirmer ou pas son intention de retirer 2 000 casques bleus supplémentaires dans le pays.

Renouvelé, le mandat charge la MONUSCO de « contribuer » à la protection des civils et à la stabilisation et le renforcement des institutions de l’Etat.

La Mission devra notamment fournir « une protection efficace, dynamique et intégrée des civils » menacés de violences physiques, renforcer son interaction avec la population civile et « neutraliser les groupes armés au moyen de la Brigade d’intervention », stipule la résolution.

Elle devra aussi fournir un appui afin de favoriser la réconciliation intercommunautaire, signaler « immédiatement » au Conseil de sécurité les violations des droits de l’homme et appuyer le gouvernement congolais dans la consolidation d’une structure nationale civile pour une gestion « équitable » des ressources naturelles, indique la résolution du Conseil.

Christine Tshibuyi

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