Des éléments de la Monusco, apparemment dans un état second, ont tué deux personnes et blessé quatorze autres, dimanche 31 juillet, à Kasindi, au Nord-Kivu.

Un nouveau drame qui ravive les braises encore fumantes du mouvement des protestations, né il y a une semaine, contre la présence de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo.

Le Nobel congolais a désapprouvé l’acte. Le docteur Denis Mukwege s’est étonné de la gâchette facile de ces bérets bleus qui ont fauché consciemment deux vies humaines à Kasindi.

“Je suis consterné par les images d’une violence inouïe”, a-t-il condamné. Mukwege trouve “inacceptable” que des casques bleus s’en prennent ainsi violemment à la population civile et aux policiers congolais à Kasindi. “Nous condamnons énergiquement cette barbarie et présentons nos condoléances les plus attristées aux proches des victimes et exigeons justice”, s’est indigné le médecin directeur de l’hôpital de Panzi, sur Twitter.

Ce grave incident intervient au moment où la tension est montée d’un cran entre la population et les forces de l’ONU qu’elle accuse d’inaction face à la recrudescence de l’insécurité au Nord-Kivu. La Monusco s’est autoflagelée quand Mme Keita a avoué l’impuissance de ses casques bleus à faire face à la puissance de feu de la rébellion pro-rwandaise du M23.

Richard Ntumba
Ouragan

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