Deux communiqués, portant le label du député Ramazani Shadari en réaction aux récents massacres de Beni, font la une sur les réseaux sociaux dès ce mercredi 26 septembre 2018. Le premier document, paru quelques jours auparavant, s’étant avéré indigeste dans le cœur de certains congolais, une autre version portant la signature du candidat du FCC a fait éruption dans les réseaux sociaux, avec quelques retouches nettoyantes.
Au nom du président Joseph Kabila, en déplacement, le probable successeur s’est dû d’adresser un message de condoléance à la population de Beni, suite à cette tragédie qu’elle venait de vivre. Au finish, la communication du natif de Kabambare ne prendra pas du tout la connotation lui voulue par le concepteur.
« Dieu a donné, Dieu a repris ; que son Nom soit glorifié », c’est bien la phrase qui a constitué la pierre d’achoppement dans cette brève rédaction du dauphin à Joseph Kabila.
Les détracteurs ont brillamment reproché à Emmanuel Shadary de s’être moqué des victimes, en n’insinuant aucune compassion envers les survivants, ni aucune mémoire envers les victimes.
Plus bas, le premier mot de la phrase précédant la signature faisait également l’objet de critique, de la part de traqueurs d’imperfections. « Puisse les âmes de nos compatriotes reposer en paix ».
Plus tard, soit ce mercredi, le même texte a refait surface, dans la même forme, mais avec un somptueux assainissement ; élaguant les deux éléments à problème dans le précédent.
« Je condamne pour la énième fois ces actes terroristes et rassure nos compatriotes de Beni que ces crimes contre l’humanité ne resteront pas impunis » et « Puissent les âmes de nos compatriotes reposer en paix » sont les deux innovations qu’a apporté le nouveau communiqué, par rapport au précédent !
Les deux documents prêtent désormais à confusion, nul ne sait authentifier ni le premier ni le deuxième.
Le candidat Président du Front Commun pour le Congo, aux élections du 23 décembre 2018, a-t-il été l’objet d’une campagne de diabolisation ? Les hommes de mauvaise volonté ce serait-il peut-être accaparé de son communiqué afin de lui orchestrer un chantage ? Si rient de tel n’a été prouvé jusqu’à présent, certains indices ne renseignent que de la véracité de l’un des deux. Mais, lequel ? C’est à ce point que réside le mystère.
Miraculeusement, les deux communiqués portent le même numéro de référence et la même date de signature, d’où la mythique thèse de la falsification, où de la rectification légitime, tire son essence.
N’est plus attendu que la réaction officielle de l’entourage du dauphin pour éclairer la lanterne, quant à cette cacophonie née de la multiplicité des communications dissemblables.
MCP